Clément Nkurunziza est incarcéré à la prison centrale de Ngozi depuis mars 2018 pour un dossier en rapport avec les massacres des étudiants hutu en 1995 au campus Mutanga de l’université du Burundi. L’ancien président de l’Association des étudiants de Rumuri (ASSER) plaide toujours non coupable. Il vient d’envoyer une correspondance au président de l’association ZIRIKANA –UB 1995. Il lui demande de faire des enquêtes minutieuses sur ce qui s’est passé en 1995. Il dit espérer que la vérité finira par éclater au grand jour et qu’il en sortira blanchi.
Dans sa lettre, Clément Nkurunziza explique que la décision de saisir le président de cette association ZIRIKANA-UB 1995 a été motivée par le souci de connaître la suite à réserver à sa situation carcérale qu’il juge illégale et sans fondement. Clément Nkurunziza reconnait que l’intervention du président de cette association auprès de la justice burundaise, pour la suspension de l’instruction juridictionnelle de son dossier a eu gain de cause en mars 2021 par la décision de la cour d’appel de Bujumbura. Il estime ainsi que, depuis lors, il est détenu sur base d’aucun titre judiciaire.
Clément Nkurunziza rappelle aussi que depuis mars 2018, l’instruction de son dossier a été émaillée de beaucoup d’irrégularités, et que la vérité a été sacrifiée au bénéfice du mensonge. Il constate avec amertume que le rôle de l’association ZIRIKANA-UB 1995 pour la défense des victimes de ces événements est trahi par des gens qui essayent d’occulter délibérément la vérité.
Pour Clément Nkurunziza, les vrais auteurs des crimes sont à chercher auprès de ceux-là qui représentaient les étudiants au moment des faits, les autorités rectorales d’alors et les forces de sécurité stationnées au campus Mutanga la nuit des tueries. Avec toutes ces informations, il pense que l’association ZIRIKANA-UB 1995 pourra dégager la vérité au grand jour.
La rédaction de la radio Inzamba a essayé de joindre le président de l’association ZIRIKANA-UB 1995, pour qu’il s’exprime sur cette requête de Clément Nkurunziza, mais sans succès.
Rappelons que Clément Nkurunziza est incarcéré à la prison de Ngozi depuis mars 2018. Le substitut du procureur général de la République avait requis une peine d’emprisonnement à perpétuité à son encontre, l’accusant d’être impliqué dans les massacres de 1995 au campus Mutanga. Ce que le concerné a toujours nié.