Cela fait quatre ans que les réfugiés burundais du camp de Mulongwe en République Démocratique du Congo alertent sur le manque de soins de santé. Pourtant, le problème a, depuis, été soumis au HCR et aux responsables sanitaires nationaux, mais rien n’a jusque-là été fait.
La grogne est générale, mais, selon les témoignages recueillis sur place, elle émane surtout de réfugiés burundais atteints des maladies chroniques. Ceux-ci viennent de passer plus de quatre ans dans le camp de Mulongwe dans une situation difficile où ils disent être même discriminés.
« Nous avons vraiment un problème très sérieux. On n’a pas de médecin, les infirmiers ne veulent pas s’occuper de nous, jusqu’à présent on vient de passer quatre ans sans avoir fait des examens. Cela nous fait beaucoup de mal. Au niveau du HCR, on nous dit qu’ils cherchent encore des solutions, même au niveau des autorités sanitaires nationales, la question leur a déjà été soumise, mais la réponse se fait toujours attendre », explique un des réfugié souffrant d’une maladie chronique.
Ils disent que même l’administration de la localité a été approchée mais qu’aucune action n’a été faite en faveur de ces malades du Sida et d’autres maladies chroniques. Ils réclament qu’il y ait un médecin pour s’occuper spécifiquement de ce groupe de malades vulnérables.
« Nous demandons qu’on nous aide en mettant à notre disposition un médecin qui puisse s’occuper de nous et qui puisse nous faire passer les examens médicaux dont on a besoin », clame le même homme.
A ce sujet, la rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe a cherché de joindre le porte-parole du HCR en RDC pour qu’il s’exprime sur la prise en charge de cette catégorie de réfugiés, mais sans succès.