Les 4 journalistes et leur chauffeur ont été informés de ce dont ils étaient accusés au cinquième jour de leur incarcération. Ils avaient quitté Bujumbura pour Bubanza dans la journée du mardi, 22 octobre. Le récit de 8 jours d’incarcération de ces journalistes par Emile NIBASUMBA
L’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat est l’une des infractions les plus graves prévues par le code pénal du Burundi. Explications données par maître Lambert NIGARURA. Cet homme de lois burundais s’étonne pourtant du fait qu’une autre infraction, ait été imputée au groupe de 4 journalistes du groupe de presse Iwacu ainsi qu’à leur chauffeur, alors qu’elle n’est nullement explicitée dans le même code pénal.
Maître Lambert NIGARURA d’affirmer que ces journalistes sont victimes d’une regrettable injustice, d’autant plus qu’ils avaient déjà informé les autorités locales de leur descente à Bubanza. Il a également rappelé dans quelles circonstances une personne peut être poursuivie pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
L’emprisonnement de nos confrères du groupe de presse Iwacu rentre dans la continuité des abus régulièrement commis par le pouvoir de Pierre Nkurunziza. Une dizaine de journalistes et défenseurs des droits humains en ont été victimes durant les 15 ans du pouvoir du CNDD-FDD.
Gabriel Nikundana est l’un des anciens journalistes ayant rencontré dans le maquis le CNDD-FDD, mouvement armé à l’époque pour récolter les informations. Ils cherchaient la version du Gouvernement et celle de ses opposants rebelles pour pouvoir fournir une information équilibrée et fiable à la population. Ce qui plaisait beaucoup le mouvement armé le CNDD-FDD à cette époque.
Il n’y a aucune close d’ordre éthique qu’ils ont outrepassée, au contraire ils essayaient de remplir les éléments de base du code éthique. Ils n’ont fait que leur métier d’informer. Mais le pouvoir ne veut pas que la réalité soit connue. C’est le point de vue d’Innocent Muhozi, Président de l’Observatoire de la Presse Burundaise (OPB).
La fédération internationale des journalistes s’inquiète de la situation des médias au Burundi à la veille des élections de 2020. Ernest SAGAGA, chargé de la sécurité et de la protection des journalistes affirme que les journalistes du groupe de presse Iwacu sont victimes du métier parce que l’infraction que le parquet leur colle n’a rien à voir avec la mission qu’ils avaient le jour de leur arrestation. Suivez Ernest SAGAGA
Pendant la guerre les autorités publiques veulent cacher les dégâts et les crimes de guerre commis par les gouvernements, c’est l’avis de Pacifique Nininahazwe Président du Forum pour la Conscience et le Développement FOCODE en sigle. Il demande que ces journalistes emprisonnés soient libérés sans condition.
Au sein du parti Sahwanya Frodebu, l’on estime que l’incarcération des quatre journalistes du groupe de presse IWACU et leur chauffeur pourrait provoquer un sentiment de terreur au sein de la population, surtout en cette période pré-électorale. Suivez plutôt Phénias NIGABA, porte-parole du parti Sahwanya Frodebu.