Edition quotidienne

Journal du 23 oct 2021

Publié le 23 octobre 2021 par Rédaction
I. 12 personnes ont passé leur première nuit au cachot du la zone Kigwena en commune et province Rumonge. Elles ont été emprisonnées sur l’ordre du gouverneur de la province. Leur crime est de n’avoir pas planté du maïs. En effet, les habitants de cette zone ont reçu l’ordre de planter le maïs pour des besoins de visibilité auprès du gouvernement.
II. Arrestation ce jeudi d’une élève mineure de l’école fondamentale de Cindonyi, dans la commune de Marangara, de la province de Ngozi. Elle est accusée d’infanticide. La mineure est incarcérée au cachot du commissariat de police communal à Marangara pour des enquêtes. Elle aurait avorté et jeté l’embryon de 5 mois dans les latrines. Des informations émanant de Marangara indiquent que  l’auteur de la grossesse serait un membre influent du parti CNDD-FDD, qui, lui ne serait pas inquiété. Pourtant, le code burundais de procédure pénal prévoit une peine de 20 ans d’emprisonnement pour des auteurs de grossesses non désirées sur mineures.
III. Le pouvoir en place au Burundi est en train de faire disparaitre les crimes commis contre les gens d’ethnie tutsi. L’affirmation est de l’association AC Génocide Cirimoso, section Canada. Elle se base sur le travail de la Commission Vérité et Réconciliation qu’elle qualifie de divisionniste, ainsi que la récente limitation du nombre de personnes qui devaient se recueillir devant le mausolée des élèves tutsis tués à Kw’Ibubu le 21 octobre 1993. L’association l’a dit ce samedi, alors qu’elle commémorait ce qu’elle qualifie de génocide perpétré contre les tutsi du Burundi en octobre 1993 et les mois qui ont suivi. Emmanuel Nkurunziza, secrétaire général de l’AC Génocide Cirimoso, section Canada.
IV. Le gouvernement tanzanien est appelé à faire rentrer les réfugiés burundais au pays. La demande est du président Evariste Ndayishimiye qui est en visite en Tanzanie depuis vendredi. Il s’adressait à la présidente Samia Suluhu Hassan hier lors de leur rencontre à Dodoma. Mais cette demande est loin de plaire à la Coalition burundaise de défense des droits de l’homme et des réfugiés. Pour la CBDH-VICAR, l’Etat burundais doit d’abord tout mettre en ouvre en matière de sécurité avant de réclamer le retour des réfugiés au pays. C’est l’appel de Léopold Sharangabo, vice-président de cette coalition. Il demande par ailleurs au gouvernement tanzanien de respecter les conventions internationales régissant les réfugiés au lieu de les forcer à rentrer.
V. C’est scandaleux que le Chef de l’Etat burundais fasse recours à la Tanzanie, pour demander de plaider auprès de l’Union Européenne en faveur de la levée des sanctions prises contre le Burundi. C’est le sentiment du président du MAP Burundi Buhire, Emery Pacifique Igiraneza, qui indique aussi que cela vient confirmer les doutes de certains Burundais sur la mainmise de la Tanzanie sur le pouvoir de Gitega.  Signalons qu’Evariste Ndayishimiye est à son deuxième jour de sa visite en Tanzanie. Il était prévu qu’il visite l’île de Zanzibar ce samedi, pour retourner à Dar-es-Salam où l’attendait la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
VI. Le magazine Au Cœur de la société de ce samedi est consacré au récent lancement de la vaccination contre le Covid-19 au Burundi.

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