I. Peur panique ce lundi sur la route Bujumbura-Kayanza. Depuis tôt le matin, cette route était sous haute sécurité au niveau des zones Bugarama et Banga en direction de la commune Matongo. Des sources au sein des voyageurs qui passaient par cet axe routier parlent d’une présence d’un grand nombre de militaires et de policiers lourdement armés, appuyés par des jeunes Imbonerakure, munis de gourdins. Dans cette zone frontalière avec la Kibira, les habitants redoutent déjà une incursion de groupes rebelles.
II. La libération de certains détenus se transforme en enfer. La radio Inzamba en a répertorié au moins neuf qui ont été soit tués, soit enlevés ou encore arbitrairement arrêtés. Certains d’entre eux avaient obtenu leur remise en liberté par la grâce présidentielle. Aujourd’hui, cette situation a poussé certaines des personnes libérées de la prison à vivre dans la clandestinité.
III. Cette situation provoque également la panique chez des détenus qui sont encore en prison qui, pourtant, espèrent une libération prochaine. Pour Pacifique Nininahazwe, président du forum pour la conscience et le développement FOCODE, ce phénomène est extrêmement inquiétant. Le coordonnateur de la campagne Ndondeza demande au président de la République de tout mettre en œuvre pour sécuriser les Burundais et garantir la sécurité pour tous.
IV. Ils réclament le maintien des sanctions économiques imposées au Gouvernement burundais. Ils, ce sont les leaders des partis de l’opposition PPD-GRIIJAMBO et MSD. Dans une correspondance adressée au haut représentant de l’Union Européenne en charge des affaires étrangères et de la politique de sécurité au sein de la commission de l’Union Européenne, ces leaders politiques démontrent qu’une fois les sanctions économiques levées contre le Burundi, il y a risque que l’aide destinée au peuple burundais soit utilisée, pour entretenir des criminels auteurs de violation des droits de l’homme.
V. L’organisation ACAT-Burundi vient de recevoir le prix destiné aux défenseurs des droits humains « Engel-du Tertre 2020 ». Il a été attribué par la fondation ACAT pour les droits humains. Ce prix constitue, selon Me Armel Niyongere, président de l’ACAT-Burundi, une reconnaissance et un encouragement pour le travail accompli par son organisation. Pour lui, c’est un message fort pour tous les défenseurs des droits humains au Burundi dans leur travail de grande importance.
VI. Les surdosages des engrais de la société FOMI dans les champs risquent de créer la dégradation du sol. Ces surdosages résultent d’un bras de fer entre le directeur général de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi ISABU et les autorités de FOMI. Un rapport des experts du domaine de l’agriculture qui indiquent les doses est pourtant conservé dans les tiroirs de l’ISABU et du ministère de l’Agriculture. La question que l’on se pose est de savoir pourquoi ce rapport n’a pas été porté à la connaissance du public pour suivre les dosages recommandés par les experts. Détails des résultats de cette investigation dans ce journal.
VII. Ras le bol des consommateurs dans les provinces Bubanza et Rumonge suite à la flambée des prix sur le marché. A Rumonge, les prix de presque toutes les denrées alimentaires de première nécessité ont augmenté ces derniers temps. Les commerçants expliquent que c’est l’une des conséquences de la pénurie du carburant. A Bubanza, même la bière produite au Burundi est devenue chère. Et ce sont les consommateurs qui en font les frais.
VIII.Les fonctionnaires de l’Etat en province Karusi se lamentent. Ils disent être menacés par leurs responsables pour donner des contributions supplémentaires pour la construction d’un stade provincial. Ils craignent d’être redéployés ailleurs ou de perdre leur emploi.
IX. Le manque d’engouement pour la vaccination au Burundi préoccupe les Burundais vivant à l’étranger. D’où cette initiative du Forum des diasporas burundaises de l’Europe. Sensibilisation sur l’importance du respect des mesures barrières et de se faire vacciner contre le Covid-19. Claudia Curinyana-Anderson, vice-présidente du FODIB.
X. La sécheresse a détruit des champs de cultures au camp des réfugiés burundais de Kakuma au Kenya. Même s’il avait plu au mois de septembre, la pluie n’a pas continué pour permettre aux champs de reverdir. Les récoltes aidaient les réfugiés à compléter leur alimentation, en attendant l’aide du HCR. Les légumes et d’autres aliments qui ne résistent pas, sont les plus touchés. Les réfugiés demandent au HCR et à d’autres bienfaiteurs de suivre de près la situation et intervenir en cas de besoin.
XI. La 12e journée du championnat de football du Burundi s’est clôturée ce dimanche. Bumamuru qui s’est imposé devant Aigle Noir consolide son avance sur ses concurrents. L’équipe nationale de football a quant à elle battu la Birmanie sur un score de deux buts à un dans un match qui s’est joué en Turquie.