I. Deux semaines après son arrestation et son emprisonnement au cachot du parquet de Makamba, Lambert Masabo a été transféré à la prison de Murembwe à Rumonge ce Mercredi. Cet ancien anesthésiste à l’hôpital de Makamba avait été libéré par la dernière mesure de grâce présidentielle. Le Directeur administratif et financier de l’hôpital de Makamba Eric Ndayegamiye est accusé par le personnel d’avoir manipulé le procureur général de Makamba pour emprisonner Lambert Masabo. Ce personnel affirme que Lambert Masabo a été transféré à l’aide du véhicule de l’hôpital de Makamba.
II. Un policier vient de passer trois semaines en détention à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, alors qu’il a obtenu sa libération conditionnelle. Enoch Nduwimana travaillait au commissariat de police de Buterere en mairie de Bujumbura.
III. La police burundaise a montré ce jeudi des membres du parti CNL qui avouent qu’ils font des recrutements pour le compte de la rébellion FNL du Général Aloys Nzabampema. Le porte-parole de la police Désiré Nduwimana indique que ce sont ces mêmes personnes recrutées qui sont présentées par les politiciens et les défenseurs des droits de l’homme, comme étant des victimes des enlèvements qui sont souvent suivis par des disparitions forcées. Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la conscience et le développement et coordinateur de la campagne Ndondeza, dit que les déclarations de la police devraient être dénoncées parce que ça devient une forme de slogan pour les autorités burundaises, quand elles tentent de justifier les cas de disparitions forcées qui pourtant, constituent les éléments de crime contre l’humanité.
IV. Entre temps, une vingtaine d’organisations de la société civile indépendante du Burundi dénoncent des cas de violations des droits de l’homme qui continuent à se commettre. C’est au moment ou l’on célèbre aujourd’hui le 73ème anniversaire de la déclaration universelle de droits de l’homme signée le 10 Décembre 1948. Ces organisations appellent la justice burundaise à plus de volonté pour décourager les auteurs de ces violations. Gervais Nibigira, vice-président du réseau des citoyens probes RCP, parle au nom de ces organisations.
V. L’incendie qui s’est déclaré à la prison centrale de Gitega et qui a emporté des vies humaines n’est pas du tout lié à un court-circuit causé par des installations anarchiques, comme l’a expliqué le vice-président de la République. C’est ce que pense Albert Nsengiyumva, chercheur en énergies renouvelables. Il dit que si réellement c’était un court-circuit, les installations de la REGIDESO seraient endommagées ce qui n’est pas le cas. Pour Albert Nsengiyumva l’origine de l’incendie est à chercher ailleurs.
VI. L’association des amis de la nature demande aux autorités en charge de l’assainissement, dans la province de Gitega, de passer à la désinfestation de la prison de Gitega après l’incendie meurtrier survenu dans la matinée de ce mardi. Mamert Sabushimike, président de cette association demande également qu’une étude soit menée sur les conséquences environnementales post-incendie afin de trouver une solution adéquate à temps.
VII. Plus de 140 employés de la société LYDIA LUDIC BURUNDI s’inscrivent en faux contre la mesure de fermer cette société sans envisager de donner aux employés les frais de licenciement, comme le code du travail le prévoit. Ces employés demandent au président de la République de prendre la question en mains pour les rétablir dans leurs droits.
VIII. L’Ecole Fondamentale de Gitwenge en commune Ntega de la province Kirundo, connaît des difficultés liées au manque du matériel didactique pour élèves et enseignants. Depuis le début de l’année scolaire en cours, aucun livre n’a été donné à cet établissement scolaire. Celui qui cherche un document administratif doit lui-même acheter du papier. Les parents d’élèves doutent de la qualité des enseignements que vont recevoir leurs enfants. Ils demandent aux autorités habilitées de résoudre ce problème.