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Journal du 11 déc 2021

Publié le 11 décembre 2021 par Rédaction
I. Deux corps sans vie ont été découverts hier dans l’après-midi, à la transversale 2 de la colline Ruhagarika, en commune Buganda, dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Les victimes n’ont pas  été identifiées, de même que les circonstances dans lesquelles elles auraient été tuées. Ces deux corps ont été découverts pendus sur un arbre, et présentaient des blessures sur le visage couvert de sang.
II. La nuit du 11 au 12 décembre 2015 fut sombre pour des dizaines de familles à Bujumbura. Près d’une centaine de personnes innocentes ont été tuées cette nuit-là par les forces de l’ordre. Ces massacres se sont passés dans les quartiers accusés d’avoir contesté le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. L’armée burundaise a aussitôt indiqué que les personnes tuées étaient des rebelles. Ce qui a été vite démenti par les habitants de ces quartiers. Retour sur les faits.
III. Plus d’une dizaine d’organisations de la société civile burundaise indépendante  fustigent l’inaction de la justice burundaise, pour établir les responsabilités et punir les auteurs de ces massacres. Dans une déclaration qu’elles ont sortie à l’occasion de cette triste commémoration, ces organisations ont demandé la poursuite des enquêtes auprès de la Cour pénale internationale, afin que la vérité puisse éclater au grand jour. Maitre Dieudonné Bashirahishize, il est membre du collectif des avocats pour la défense des victimes de crime de droit international au Burundi, CAVIB, et parle au nom de ces organisations.
IV. Le Forum pour la Conscience et le Développement, FOCODE, dénonce le comportement qu’il qualifie d’irresponsable des autorités burundaises, dans la gestion de la crise née de l’incendie qui a ravagé la prison de Gitega mardi dernier. Le bilan officiel faisait état de 38 morts et 69 blessés, mais ces chiffres ont fait l’objet de controverse. Selon Pacifique Nininahazwe, le président du FOCODE, les mêmes autorités qui ont communiqué ce bilan aurait dû révéler les noms de personnes qui y ont péri, mais aussi donner le nombre de survivants pour éviter la polémique autour du bilan de ce sinistre.
V. Pacifique Nininahazwe cite par ailleurs les noms de 3 militants du parti de l’opposition CNL d’Agathon Rwasa, qui ont trouvé la mort dans cet incendie alors qu’ils n’avaient pas encore été définitivement condamnés. Il s’agit de Jérémie Irampaye qui était directeur du Lycée communal Nyamazi en commune Nyarusange de la province Gitega, Donatien Nibitanga,  secrétaire à l’ECOFO Nkondo dans la même commune et Georges Nteturuye. Ils ont tous été arrêtés entre 2017 et 2018. Pacifique Nininahazwe.
VI. Les employés de l’Institut burundais chargé des statistiques ISTEEBU accusent la  directrice générale de cet institut de les intimider. Ils affirment qu’elle le fait par des lettres abusives de demandes d’explications quand ils dénoncent ses magouilles. Ces employés insistent surtout sur les disparités dans l’octroi des frais d’enquêtes sur le terrain. Et le moins que l’on puisse dire, selon eux, est que la directrice générale se réserve la part belle.
VII. Au lendemain de la journée internationale des droits de l’homme, les droits des détenus sont toujours bafoués au Burundi. Aujourd’hui, le mini-magazine « Au cœur de la société » nous parle spécifiquement du problème de surpeuplement des prisons.

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