Edition quotidienne

Journal du 17 déc 2021

Publié le 17 décembre 2021 par Rédaction
I. Grogne dans les rangs des agents de la police nationale du Burundi suite à l’analyse par l’assemblée nationale du projet de loi sur les avantages des officiers à la retraite. Le gouvernement veut faire voter ce texte sans tenir compte des intérêts de la catégorie des hommes de troupes. Ceux-ci dénoncent une forme d’injustice de la part du gouvernement.
II. Financement de 150 millions de dollars américains approuvé par la banque mondiale le 14 décembre de cette année, pour appuyer le secteur de la protection sociale du Burundi. C’est dans l’objectif de réduire la pauvreté, protéger les populations vulnérables et améliorer le capital humain. Selon Jean Christophe Carret, Directeur des Opérations de la banque mondiale pour le Burundi, la République Démocratique du Congo, l’Angola et le Sao Tomé et Principe, ces fonds serviront à soutenir la création d’emplois en donnant la priorité à des activités d’autonomisation économique des femmes et des jeunes.
III. L’ancien comptable de la commune Ndava dans la province Mwaro vient de passer une semaine en détention préventive. Il est accusé de détournement des recettes fiscales communales. Il a été remplacé par son prédécesseur qui avait été démis de ses fonctions par ordonnance ministérielle, pour les mêmes raisons de détournement. Le procédé préoccupe les habitants de la commune Ndava.
IV. La direction de l’hôpital militaire de Kamenge alerte sur la recrudescence des cas de Covid-19 parmi ses employés. Un nombre important du personnel de cet hôpital est sous traitement. Dans une note de service sorti ce jeudi, le médecin directeur de l’hôpital militaire de Kamenge, a décidé la réorganisation du travail pour que le peu d’employés disponibles puissent continuer à faire fonctionner tous les services. Le système continu de travail est en effet momentanément organisé en deux groupes aussi bien pour les jours ouvrables que pour les jours fériés et les week-ends selon la note. A préciser que la ministre en charge de la santé a reconnu hier que le nombre de contaminations au Covid-19 est en hausse dans la ville de Bujumbura. Docteur Sylvie Nzeyimana a ainsi annoncé que des centres de dépistages allaient bientôt être multipliés et appelé la population à respecter les mesures barrières.
V. La réaction des autorités burundaises face à la montée des cas de Covid-19 fait la satisfaction de l’opposant Charles Nditije. Selon ce président du parti Uprona non reconnu par le pouvoir de Gitega, c’est bien que le gouvernement ait finalement reconnu que la pandémie fait des ravages et qu’il se soit résolu à prendre des mesures drastiques pour la prévention de cette pandémie.  Charles Nditije encourage toutefois le même gouvernement à aller de l’avant en sensibilisant surtout la population à se faire vacciner.
VI. Un agent de l’Etat qui se rend coupable d’un crime doit personnellement en répondre en justice selon l’article 18 du code pénal burundais. Lecture de la loi par le juriste Janvier Bigirimana, après le décès de Matata Augustin mercredi dernier. Ce militant du parti d’opposition CNL avait été enlevé puis torturé par des agents du service national de renseignement. Selon toujours Janvier Bigirimana, l’Etat burundais pourra aussi être condamné à payer les dédommagements à la famille de la victime. Au sujet de la mort d’Augustin Matata, c’est le silence radio du côté du côté du service national de renseignement qui avait pourtant conduit à l’hôpital clinique Prince Louis Rwagasore ce  militant du CNL après lui avoir fait subir la torture et y placé  ses agents pour le surveiller.
VII. Le parti UPD Zigamibanga se dit fortement choqué par le harcèlement et les mauvais traitements qu’ont subi certains étudiants du campus Buhumuza de l’université du Burundi en province Cankuzo le 7 de ce mois. Les auteurs sont leurs condisciples, des membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD selon des sources sur place. Chauvineau Mugwengezo, président de ce parti trouve très honteux le comportement des imbonerakure qui s’arrogent le droit de punir, voire même tuer sans être inquiétés. Cet opposant appelle les autorités burundaises à ramener ces jeunes sur la bonne voie. La radio Inzamba a sollicité à deux reprises Emery Nukuri, le responsable du campus Buhumuza pour qu’il donne des éclaircissements sur les agissements de certains étudiants membres du parti présidentiel envers leurs camarades mais il s’est refusé à tout commentaire.

Sur le même sujet