I. Pour que la sécurité soit renforcée dans le pays, les forces de sécurité doivent jouer un rôle important dans la protection des droits humains. L’appel a été lancé par le Président de la république à l’occasion de la présentation des meilleurs vœux par les corps de défense et de sécurité au Président de la République, ce vendredi à Bujumbura. Evariste Ndayishimiye a rappelé que même un criminel inculpé reste un être humain.
II. L’appel lancé par le chef de l’Etat aux forces de sécurité dans la protection des droits humains n’est peut-être pas toujours suivi. Le commissaire de police Moise Arakaza connu sous le sobriquet de Nyeganyega est connu dans plusieurs abus. Aujourd’hui, il est cité dans les formations paramilitaires des jeunes Imbonerakure. C’est dans les collines de Mubone et Rugembe dans la commune Kabezi en province Bujumbura.
III. Le Commissaire Moise Arakaza surnommé Nyeganyega est un des officiers de la police qui s’est rendu coupable de torture et de violations des droits humains. C’est ce qu’indique Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, le forum pour le renforcement de la société civile. Le nom de Moise Arakaza est beaucoup cité dans les rapports qui ternissent l’image du Burundi. Il invite ses supérieurs à prendre des sanctions appropriées contre cet officier de police.
IV. La Commission Vérité et Réconciliation au Burundi n’a ni les pouvoirs ni les prérogatives pour qualifier les violations des droits de l’homme comme étant des crimes de droit international commis au Burundi, y compris le crime du génocide. C’est du moins la position du collectif des avocats pour la défense des victimes de crimes de droit international commis au Burundi CAVIB. Dans une déclaration sortie ce vendredi, Me Emmanuel Nkengurutse indique que depuis sa mise en place, la CVR a été amputée de toute référence à la justice. Dans ses dernières conclusions, la CVR avait qualifié les massacres de 1972 comme étant un génocide commis contre les Hutus.
V. A la veille de la fête de Noël où les chrétiens du monde célèbrent la nativité de Jésus-Christ, les chrétiens du Burundi qui se sont exprimés au micro de la radio Inzamba disent que la joie ne sera pas au rendez-vous. Ils expliquent qu’il est difficile de bien célébrer Noël dans le contexte actuel où les prix de tous les produits ont augmenté, où le Covid-19 fait des ravages et où la peur du lendemain habite les cœurs de nombreux Burundais.
VI. L’exemple de la hausse des prix des denrées alimentaires, c’est dans la ville de Rumonge et la vie des habitants est rendue compliquée pendant ces jours de fêtes de fin d’année. Ces habitants pensent que ce sont les commerçants qui font de la spéculation.
VII. Un grand nombre de personnes a été testé positif au Covid-19 ces derniers jours, aux chefs-lieux des provinces Makamba et Rutana. A Makamba par exemple, plus de 700 personnes ont été testées positives depuis le début de cette semaine. La situation inquiète les habitants, les cas positifs n’étant pas confinés.
VIII. Dans la même province de Makamba, le corps de Sinabiziga Claude âgé de 40 ans, est introuvable depuis l’après-midi de ce jeudi. Selon la famille de la victime, il a été emporté par les eaux de la rivière Muragarazi. Claude Sinabiziga a été noyé alors qu’il rentrait de la République Unie de Tanzanie où il était allé chercher du travail. Les proches n’avaient pas encore trouvé le corps, jusque dans l’avant-midi de ce vendredi. La victime est originaire de la colline Kabizi de la commune Kayogoro, en province Makamba. Cette rivière fait beaucoup de victimes chaque année pendant la saison des pluies.
IX. Une jeune fille réfugiée burundaise vivant au Malawi reste elle aussi introuvable, depuis la nuit de lundi 20 décembre. Elle est connue sous le nom de Sarah et âgée de 14 ans. Elle vivait au camp des réfugiés de Dzaleka. Sa famille dit qu’elle a disparu pendant la nuit. Ses frères croyaient qu’elle était sortie se soulager, mais ce n’était pas le cas. Ils ont vite alerté la police et l’administration du camp qui ont entamé les recherches. Un suspect a été arrêté pour des raisons d’enquête. Vous saurez que le camp de réfugiés de Dzaleka au Malawi abrite plus de 11.000 réfugiés burundais.