I. La solidarité et l’entraide. C’est ce que le président Evariste Ndayishimiye demande aux Burundais, dans le but de consolider la paix et la sécurité au Burundi. Au cas contraire, le président burundais indique que les ennemis du pays peuvent en profiter pour déstabiliser le pays. Il l’a dit ce vendredi lors de son message à la Nation à l’occasion du Nouvel An.
II. Le chemin est encore très long pour que la paix soit une réalité au Burundi. Le constat est du Docteur Jean Minani, président de la plateforme de l’opposition CNARED. Il explique que tant que la justice burundaise ne fera pas correctement son travail, tant qu’il y aura de graves violations des droits de l’homme, on ne pourra pas parler de paix, sinon on sera en train de tromper l’opinion. Dr Jean Minani appelle le gouvernement burundais à rectifier le tir pour ramener la paix et la sécurité au Burundi. Il a lancé cet appel ce 1er janvier, Journée mondiale dédiée à la paix.
III. Dans le domaine de la justice, le président Evariste Ndayishimiye a indiqué que c’est un secteur solide aujourd’hui, car le gouvernement a corrigé beaucoup de failles. La majorité des dossiers judiciaires sont des conflits fonciers, des conflits familiaux qui seront résolus grâce à réhabilitation de l’institution des notables collinaires, toujours selon le Chef de l’Etat.
IV. Le réseau des citoyens probes comprend mal comment le président de la République Evariste Ndayishimiye met en avant les procès liés aux conflits fonciers et familiaux. Pour Gervais Nibigira, vice-président du RCP, la justice devrait d’abord se soucier des cas de crimes politiques et des autres violations des droits de l’homme commis au Burundi, surtout depuis 2015.
V. En ce premier jour de l’an 2022, les Burundais en exil expriment leurs vœux pour le Burundi. La paix, tel est le leitmotiv. Pour arriver à cette paix, ces Burundais réclament le respect des droits humains et la fin de l’impunité des crimes contre la population. Ces Burundais en exil s’expriment au micro de la radio Inzamba agateka kawe.
VI. Le commissaire de police Bertin Gahungu a récemment été nommé au poste d’attaché de sécurité à l’ambassade du Burundi à New York aux Etats-Unis d’Amérique. Bertin Gahungu est cité parmi les officiers de police qui sont impliqués dans la répression des opposants, surtout les manifestants contre le troisième mandat de feu président Nkurunziza. Il dirigeait alors le département des renseignements intérieurs au sein du Service national des renseignements.
VII. 9 femmes batwa sont toujours détenues à la prison centrale de Bururi, malgré la décision du tribunal de grande instance de Bururi de les libérer provisoirement. Des sources sur place à Bururi indiquent que le maintien en prison de ces femmes accusées de prostitution a été décidé par le procureur intérimaire de Bururi. Agricole Ndayitwayeko a ordonné de ne pas les libérer en son absence, alors qu’il vient de passer une semaine en dehors de son bureau d’attache, précisent toujours les mêmes sources. Les défenseurs des droits de la femme dénoncent le comportement de ce procureur, pointé du doigt pour sa méconduite envers les femmes. Agricole Ndayitwayeko avait récemment été condamné à 6 mois de servitude pénale avec sursis par la cour d’appel de Makamba, pour avoir passé à tabac une jeune fille de 17 ans.
VIII. Des cas d’abandons sont devenus excessifs dans les établissements scolaires en province de Bubanza. Ecoliers, parents et enseignants témoignent. Les élèves sont nombreux dans les classes et continuent de suivre les cours assis à même le sol, des conditions trop difficiles qui les poussent à quitter l’école.
IX. Dans le mini-magazine ‘’Au cœur de la société’’ de ce premier samedi de l’an 2022, nous allons revenir sur la pauvreté qui mine presque la moitié de la population burundaise, selon l’étude de l’Institut de Statistiques et d’Études Économiques du Burundi.