I. Au 16e jour d’incarcération des 4 journalistes du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur, la situation n’a pas évolué. L’équipe arrêtée le 22 Octobre par le commissaire de la police à Bubanza est toujours enfermée dans la prison centrale de cette province. Le groupe de presse Iwacu a dit avoir fait appel de l’accusation de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat depuis une dizaine de jours. Kamikazi Christine, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI, Egide HARERIMANA et Adolphe MASABARAKIZA ont été arrêtés le 22 octobre alors qu’ils se rendaient en commune Musigati ou se déroulaient des affrontements entre des rebelles et les forces de l’ordre. Depuis, des dizaines de voix se sont levées pour condamner leur arrestation. Organisations de journalistes, défenseurs des droits de l’homme voire des politiques tant au niveau local qu’international ont exigé leur libération immédiate et sans condition. Du côté du Conseil national de la communication, on dit ignorer encore les raisons de leur incarcération. Nestor Bankumukunzi, président du CNC, joue à la prudence. Il était face à la presse ce mercredi.
II. Un pasteur connu sous le nom de Casimir Busa, militant du parti MSD en commune Gahombo dans la province de Kayanza a été tue à son domicile. C’était la nuit dernière par des hommes armés de fusil. La police fait savoir qu’elle a déjà commencé des enquêtes.
III. Destruction ce mardi d’une maison en construction qui devait abriter la permanence du parti CNL, sur la colline Rutwenzi, Zone Mariza de la commune Burambi dans la province de Rumonge. Les miliciens Imbonerakure sont accusés de l’avoir fait sous le commandement du chef collinaire. Trois personnes qui se trouvaient sur le chantier ont également été arrêtées.
IV. L’administration de la province de Kirundo est pointée du doigt pour être à la tête de l’intolérance politique qui ne cesse de causer des incidents entre les membres du parti CNDD FDD et les militants du part CNL. A base d’exemples, les membres du parti d’Agathon Rwasa prouvent la complicité des autorités de la province, des autorités de la police et des agents de la justice. Le gouverneur quant à lui, dit qu’il a eu des réunions avec les militants de ces deux cotés sans préciser sa part dans la résolution de cette intolérance.
V. 13 personnes ont été tuées, une kidnappée, 52 ont été arrêtées arbitrairement et 9 ont été torturées au cours du mois d’octobre dernier. Cela figure dans le rapport mensuel de l’ONG ACAT Burundi. Selon Augustin Nimubona, chargé de la communication au sein de l’ACAT Burundi, les miliciens imbonerakure et les agents du service national des renseignements et certains policiers sont à l’origine de la violation des droits de l’homme au Burundi.
VI. Le commandant du 54ème bataillon burundais de l’AMISOM aurait détourné ce mardi 600 litres de carburant destinés à ses soldats. C’est en tout cas ce que dénonce des sources militaires de ce bataillon situé dans la localité de Seregelo en somalie. Le major Nkuriyingoma et ses adjoints sont ici pointés du doigt ainsi que dans d’autres cas de gestion frauduleuse des provisions et des équipements militaires.