I. Un corps sans vie en décomposition a été trouvé dans une chambre d’hôtel ce lundi, au quartier Gihosha rural en mairie de Bujumbura. Il s’agit d’une Belgo-burundaise qui vivait en Belgique et qui était en vacances. Les témoins de cette découverte macabre indiquent qu’elle aurait été tuée par étranglement. Six personnes ont déjà été arrêtées pour des raisons d’enquête.

II. Autre lieu, autre meurtre. Un homme a été tué la nuit de ce lundi vers 21h, sur la colline Bugera de la commune Ndava dans la province de Mwaro. Prosper Kubwimana a été blessé à mort par machette. La police indique qu’il a été tué alors qu’il volait dans un champ de pommes de terre. La police précise que ce sont les gardiens du champ qui l’ont rudoyé à mort. Une personne a été arrêtée pour enquête. L’administration appelle la population à ne pas se faire justice et à se confier aux administratifs.

III. Les défenseurs des droits de l’homme jugent 2021 comme l’une des pires années en matière des droits humains depuis 2016 au Burundi. Que ce soit dans les cas de disparitions forcées et de tortures. Pour Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE, par exemple, le Chef de l’Etat ne s’est pas engagé dans une véritable lutte contre toutes ces violations des droits de l’homme.

IV. Le Burundi a besoin de responsables du sommet à la base, qui comprennent le sens de la dignité humaine, pour espérer un Burundi meilleur cette année. Pacifique Nininahazwe.

V. Le fonds mondial des nations unies pour l’éducation dans les situations d’urgence vient d’accorder un financement de douze millions de dollars américains au Burundi. Ce fonds provient de son programme Education sans délai, prévu pour soutenir le domaine de l’éducation dans le monde. Le programme vise à mobiliser dix-huit millions de dollars américains supplémentaires auprès de donateurs publics et privés pour le Burundi. Ce fonds va soutenir plus de 130 mille enfants et jeunes, dont plus de la moitié sont des filles. Au total, ce projet devrait toucher plus de 300 mille enfants et adolescents qui ont abandonné l’école suite à la pandémie du Covid-19, des déplacés internes ainsi que des rapatriés. Cette subvention vient pallier aux multiples abandons scolaires qui ont été observés au Burundi, où l’on a enregistré plus d’un million neuf cent mille cas d’abandons scolaires dans tout le pays. Ces financements pourraient contribuer à améliorer la qualité de l’enseignement au Burundi. Libérat Ntibashirakandi, chercheur dans le domaine de l’éducation parle entre autres de la qualité dans la formation des enseignants, et la nécessité de doter les écoles de matériel didactique suffisant.

VI. Le Burundi a besoin d’argent pour s’approvisionner dans les produits de première nécessité pour cette année de 2022. Propos de Faustin Ndikumana, président de l’ONG Parole et action pour le changement de mentalités, PARCEM. C’était dans un point de presse animé ce mardi. Il indique que nombre d’infrastructures devraient être rénovées, citant notamment les écoles et l’aéroport. Par ailleurs, selon Faustin Ndikumana, les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ont encore besoin d’augmenter la production pour prévenir une possible famine cette année.

VII. Faustin Ndikumana ajoute encore que dans le secteur de la bonne gouvernance, la Commission vérité et réconciliation a encore un long chemin à faire pour réconcilier les Burundais. Selon lui, il faut des mesures de mise en application par l’Etat des recommandations issues du récent forum national sur l’économie au Burundi.