I. C’est le 18ème jour d’incarcération des 4 journalistes du groupe de presse IWACU et leur chauffeur. Ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier par le commissaire de la police à BUBANZA et sont toujours écroués dans la prison centrale de cette province. Le groupe de presse IWACU a déjà fait savoir qu’il allait faire appel de la décision du tribunal de grande instance de Bubanza de les maintenir en prison. KAMIKAZI Christine, Agnès NDIRUBUSA, Thérence MPOZENZI, Egide HARERIMANA et Adolphe MASABARAKIZA ont été appréhendés alors qu’ils se rendaient en commune MUSIGATI pour couvrir les affrontements entre des rebelles et les forces de l’ordre. Depuis, des voix se sont élevées pour condamner leur arrestation et exiger leur libération. A ces voix s’ajoute celle de l’organisation locale l’observatoire de la lutte contre les malversations économiques. Dans un communiqué, l’OLUCOME dénonce le maintien en détention de ces journalistes. Gabriel RUFYIRI président de l’OLUCOME.
II. Le président du conseil national de la communication Nestor Bankumukunzi a fait savoir avant hier mercredi qu’il ignorait les raisons d’emprisonnement de ces journalistes. Déclaration aberrante après plus de 2 semaines de leur incarcération selon l’expert en communication Athanase Karayenga. Pour Athanase Karayenga , le président du CNC devrait dans les meilleurs délais se rendre en province de Bubanza pour rencontrer ces journalistes et se rendre compte de leur situation carcérale.
III. Le défenseur des droits de l’homme Germain Rukuki se trouve derrière les barreaux depuis juillet 2017. En juillet dernier , la cour d’appel de Ntahangwa a confirmé sa condamnation à 32 ans de prison. Selon l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture , cette décision s’inscrit dans le cadre de harcèlement des défenseurs des droits de l’homme par la machine gouvernementale mise en marche depuis la crise socio politique de 2015. Maître Jean Claude Ntiburumusi, du département juridique à l’ACAT-Burundi fait remarquer que les faits évoqués dans son dossier judiciaire visent à manipuler la loi et justifier la lourde condamnation.
IV. Découverte d’un cadavre d’une femme au quartier Kigwati au chef lieu de la province Rutana au sud du pays ce vendredi. Le corps sans vie qui n’a pas été identifié était décapité. Il a été enterré par des agent de la croix rouge . Hier, un autre cadavre en décomposition d’un homme avait été découvert dans une maison abandonnée dans la même ville.
V. Trente-six personnes dont deux femmes, deux mineurs et un nourrisson ont été tués. C’est le contenu du rapport mensuel de la ligue Iteka pour ce mois d’Octobre. Ce rapport relève également 12 cas de tortures et 52 cas d’arrestations arbitraires. Certains éléments de la police et du service national de renseignement sont pointés du doigt dans ces actes.
VI. On en vient à cette opération de la police tanzanienne et d’autres agents de sécurité au camp de réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie dans la matinée de ce vendredi. Ils ont commencé à mettre en application la mesure prise la semaine dernière par les autorités du camp, mesure portant interdiction d’exploitation de vélos. Cela risque d’occasionner la montée des prix des denrées alimentaires selon l’un des réfugiés.