La pénurie du carburant se généralise de plus en plus au Burundi. Ce mardi, la Radio Inzamba a fait un tour d’horizon dans la capitale économique Bujumbura. Sur 5 stations visitées, le constat est qu’il y avait de très longues files d’attente de gens à la recherche du carburant. Cette situation traduit la rareté du produit, alors que le gouvernement vient d’augmenter le prix à la pompe. Les voyageurs, les conducteurs de véhicules et de motocyclettes demandent aux autorités d’apporter des solutions durables à ce problème qui rend la vie de plus en plus chère.
Sur toutes les stations qui distribuent du carburant, des centaines de véhicules et de motos attendaient sur des files qui s’étendaient sur des kilomètres. Il s’agit de la station anciennement nommée King Stars dans la zone Bwiza, des stations Top One au quartier Kigobe, Mogas en zone Nyakabiga, partout c’était des files d’attente, signe de manque de carburant. La situation était la même à la station Katikati au centre ville, tout comme les stations Kobil situées sur la route Melchior Ndadaye.
Les chauffeurs des véhicules de transport en commun, par exemple, disent qu’ils ne comprennent pas la raison de cette pénurie, alors que le gouvernement a augmenté le prix à la pompe. Ils disent qu’ils travaillent à perte et demandent aux autorités de résoudre rapidement ce problème. Les passagers, quant à eux, disent que la situation leur est difficile surtout qu’ils vivent déjà dans une misère sans nom.
« Actuellement il y a une pénurie généralisée du carburant. Le ticket de transport a été revu à la hausse, il n’y a pas de véhicules, les gens sont contraints de se mettre sur de longues files en attente du bus. Pour une distance pour laquelle nous payions deux milles francs, aujourd’hui, on nous demande de payer trois mille francs. L’autre conséquence, les bus ne fonctionnent pas convenablement à cause de cette pénurie de carburant. La révision à la hausse du ticket de transport va empirer une situation déjà difficile, parce que la population en général vit dans une misère sans nom », s’est plaint un usager de bus qui venait de faire une quarantaine de minutes sur une file au parking de l’ancien marché central de Bujumbura.
La situation est comme telle au moment où actuellement, un litre d’essence coûte 2700 francs burundais contre 2400 auparavant, et un litre de mazout qui s’achetait à 2330 vaut aujourd’hui 2630, tandis qu’un litre de pétrole passe de 2100 à 2400 francs.
Pourtant, au ministère des Mines et de l’énergie, qui a le pétrole dans ses attributions, l’on indique que le carburant est disponible dans les dépôts, et que cette pénurie était due à des problèmes d’ordre technique lié aux nouveaux tarifs.