Edition quotidienne

Journal du 03 fév 2022

Publié le 3 février 2022 par Rédaction
I. Trois personnes ont été retrouvées mortes ce jeudi vers 3 heures du matin. Il s’agit d’orpailleurs qui participaient à l’exploitation artisanale de minerais dans la localité de Mikoni de la commune Bukinanyana, en province Cibitoke. La terre du tunnel s’est écroulée sur eux pendant l’exploitation. L’administration, en collaboration avec la police, a pu extraire des décombres les corps des 3 orpailleurs.
II. Autre lieu, autre drame. Deux personnes sont mortes, une maison détruite et des champs abimés, suite à une pluie torrentielle mêlée de grêle et de vents violents. C’était dans l’après-midi de ce mercredi, sur les collines Buhiga et Rwingoma de la commune Buhiga, en province Karusi. Selon nos sources au centre urbain de Buhiga, une mère de famille a péri dans la maison détruite, tandis que sur la colline Rwingoma, une autre femme est morte noyée, alors qu’elle se trouvait dans un champ de riz.
III. Une jeune fille âgée de 17 ans, est décédée dans l’après-midi de ce mercredi à la suite d’un accident de circulation. L’adolescente était élève à l’ECOFO Kirema, dans la ville de Kayanza. Selon des témoins, il y avait une pluie fine, puis un véhicule de type Hiace qui venait de Ngozi en direction de la ville de Kayanza, a dérapé de son itinéraire. Sur son passage, il a percuté quatre élèves, dont la fille morte sur le champ, et trois autres qui ont été grièvement blessés.
IV. L’armée burundaise est accusée par un député de la République démocratique du Congo de commettre des violations graves des droits humains sur la population civile congolaise. Ces crimes se commettent dans des affrontements qui opposent les militaires burundais avec les mouvements rebelles dont RED Tabara dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira, Fizi et Mwenga au Sud Kivu. C’est le contenu d’une correspondance que le député Misare Mugomberwa Claude vient d’adresser au secrétaire général des Nations Unies, pour se saisir de ce cas dans les meilleurs délais. Ces combats se poursuivent jusqu’aujourd’hui dans les hauts et moyens plateaux de  Minembwe au Sud  Kivu, et des pertes en vies humaines sont toujours enregistrées, comme le rapportent les populations environnantes et la société civile de cette région.
V. Six personnes accusées d’avoir trempé dans l’assassinat d’un enfant albinos, ont été entendues au tribunal de grande instance de Cankuzo ce mercredi. Le verdict n’est pas tombé aujourd’hui. L’audience de ce procès de flagrance se poursuit demain vendredi. Rappelons que ce petit garçon avait été enlevé chez lui à Kinama en mairie de Bujumbura le dimanche dernier. Les ravisseurs avaient été surpris dans la réserve  naturelle de la Ruvubu, alors qu’ils étaient en train de découper le corps du jeune garçon albinos.
VI. Alors, comment expliquer un tel phénomène social ? La chasse et l’assassinat des albinos au Burundi est une pratique obscurantiste entretenue par les conditions d’arriération socioculturelle et de pauvreté extrême de la population. C’est l’avis de Paul Nkunzimana, sociologue. Selon ce professeur d’université, pour décourager ce phénomène, il faut impérativement un programme d’éducation de la société sur ce phénomène, et la répression de l’ensemble des crimes, et en particulier ces actes obscurantistes.
VII. Les violences faites aux femmes et aux filles sont devenues une véritable calamité dans le secteur de l’éducation. Constat du Mouvement Inamahoro des femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi. C’est après qu’une jeune fille de l’école fondamentale Rukinga 4 de la commune Rumonge a été violée et engrossée par Jackson Niyomwungere, le directeur de cet établissement. Le mouvement Inamahoro condamne le laxisme des autorités burundaises vis-à-vis des auteurs de tels crimes. Marie Louise Baricako, présidente de ce mouvement appelle les dirigeants du pays à sortir de leur léthargie pour éradiquer ce fléau.
VIII. Pour le mouvement Inamahoro, c’est une question qui ne concerne pas que les femmes. Marie-Louise Baricako appelle les hommes à participer à ce combat contre les violences faites aux femmes et aux filles au Burundi.
IX. Il est déplorable que le président de la République Evariste Ndayishimiye appelle les Burundais en exil à rentrer au pays, alors  qu’au même moment, les services de sécurité enlèvent ceux qui rentrent avant de les torturer. C’est le regret de l’Association ACAT Burundi, au moment où un ancien militaire, Isaac Bamporubusa, est en train d’être torturé dans un cachot du bataillon de la police militaire à Bujumbura. Il est rentré de l’exil au Rwanda il y a plus d’une année. Jean Claude Ntiburumusi, chargé du département juridique à ACAT Burundi, demande au procureur général de la République de prendre ce dossier en main et de traduire devant la justice les auteurs de ces exactions.
X. Le personnel de l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore de Bujumbura menace d’observer un mouvement de grève en ce début du mois de février. Les agents de cet établissement accusent le directeur de mauvaise gestion. Selon eux, le directeur n’accorderait des avantages qu’aux seuls médecins spécialistes. Ils demandent qu’il y ait équité et transparence dans la gestion de cet hôpital.
XI. Le gouvernement burundais est déterminé à faire le tout possible pour accroitre l’économie des jeunes entrepreneurs. C’est une déclaration faite ce jeudi par le président Evariste Ndayishimiye. C’était lors d’une conférence qu’il a animée ce jeudi avec des jeunes entrepreneurs à Bujumbura. Le Chef de l’Etat explique que la pauvreté du pays commence par la misère d’un citoyen. Il exhorte notamment les fonctionnaires de l’Etat à chercher un capital pour faire leurs propres projets, au lieu de n’attendre que leurs salaires.

Sur le même sujet