I. Ils ont été sommairement exécutés, leurs corps jetés dans la rivière Rusizi. Ils, ce sont des militaires qui avaient été placés en garde à vue pour avoir refusé de participer à la traque des rebelles burundais en RDC par l’armée burundaise. Cela s’est passé la semaine dernière selon des sources militaires. Les mêmes sources, révèlent que certains ont été extraits des cellules du bataillon police militaire, d’autres des cellules du service national des renseignements se trouvant au quartier 10 de la zone Ngagara, au nord de la ville de Bujumbura. L’armée burundaise nie pourtant sa présence en RDC dans un récent communiqué du ministre de la défense nationale et des anciens combattants.
II. Inquiétude chez des proches de Canésius Nsabimana. Cela fait près de deux mois que cet habitant de la ville de Minago en province Rumonge est introuvable. Il a été arrêté par Michel Ndikuriyo, le responsable des services de renseignements dans cette province le 26 décembre dernier mais il n’a plus donné signe de vie. Ses proches réclament des informations sur son lieu de détention.
III. Présentation du rapport annuel de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’homme ce jeudi à l’Assemblée Nationale. Parmi les violations relevées par la CNIDH, 35 cas de disparition forcée et 45 cas d’arrestations arbitraires. Certains députés ont exprimé le doute quant à la véracité de ces chiffres.
IV. A ce sujet, le réseau des citoyens probes fait remarquer que le contenu de ce rapport n’est pas conforme à la réalité. Pour preuve, Gervais Nibigira, le vice-président du RCP fait remarquer que les chiffres donnés par les organisations de la société civile en exil sont de loin supérieurs à ceux présentés par la CNIDH ce jeudi, mais que cette dernière n’a jamais prouvé le contraire.
V. Brève interpellation du président du conseil communal de Kiremba en province Ngozi. Il avait été arrêté par le responsable provincial du parti CNDD-FDD pour avoir dénoncé la mauvaise gestion de la commune par l’administrateur de Kiremba. Les habitants de cette commune n’en reviennent pas, ils disent plutôt que c’est l’administrateur communal qui devrait être démis de ses fonctions.
VI. La situation des droits de l’homme reste préoccupante dans les camps des réfugiés burundais en Tanzanie. Les réfugiés sont souvent victimes de harcèlement et d’emprisonnements arbitraires. A cela s’ajoutent des propos d’intimidants tenus par les autorités tanzaniennes. Cela figure dans le rapport sorti hier mercredi par l’Association « Dynamique pour le droit des réfugiés en Tanzanie ».