Edition quotidienne

Journal du 23 fév 2022

Publié le 23 février 2022 par Rédaction
I. Quatre enfants d’une même famille sont morts la nuit dernière. Ils ont été tués par l’effondrement d’une maison emportée par l’éboulement d’une montagne. C’était pendant des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la colline Mugoma, zone Muyebe de la commune Musigati, en province Bubanza. Les voisins de cette famille indiquent qu’ils ont constaté le drame le matin de ce mercredi. Ils se sont alors dépêchés de déterrer les victimes sous les décombres. Les 4 enfants, âgés de 3 à 9 ans, étaient déjà morts. Seuls leur grand-mère et son fils ont survécu. Les deux, grièvement blessés, ont été vite évacués vers le centre de santé de cette zone.
II. 7 personnes ont été grièvement blessées à la suite d’une grenade lancée dans la soirée de ce mardi. Cela s’est passé sur la colline Gasenyi, en commune Buganda de la province de Cibitoke. Parmi les blessés figure l’auteur de ce crime. Il s’agit d’un jeune de la ligue des jeunes Imbonerakure, du parti CNDD-FDD, prénommé Laurent. Il a également été admis à l’hôpital pour des soins médicaux. Des sources sur place à Gasenyi indiquent que ce jeune homme voulait se faire justice. La population réclame des enquêtes pour enfin retirer les armes de la population.
III. Au moins cinq femmes ont été tuées au cours de ce mois de février, dans différentes provinces du Burundi. Certaines des victimes présentent des signes qui font penser qu’elles ont été violées avant d’être assassinées. Le mouvement des femmes et filles pour la paix dénoncent ces actes criminels et demande à l’Etat burundais d’arrêter et de réprimer ces crimes.
IV. Manque d’engrais chimique produit par la société FOMI qui retarde les travaux champêtres des agriculteurs des provinces de Rutana et Makamba. La population ne comprend pas comment elle n’est pas encore servie alors qu’elle dit avoir payé depuis le mois de Janvier.
V. Le problème est tellement sérieux que le gouvernement a décidé de s’en mêler. Ainsi, la société FOMI qui fabrique et commercialise cet engrais chimique au Burundi a un délai de 10 jours pour distribuer toutes les quantités restantes aux agriculteurs, et ce dans tout le pays. Ces derniers avaient déjà payé la totalité des quantités nécessaires pour leurs champs, mais ils n’en avaient reçu qu’une partie. Le délai de dix jours a été fixé par le ministre de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca. C’était au cours d’une réunion qu’il a tenue à l’endroit des gouverneurs des provinces, des directeurs provinciaux d’agriculture et des responsables de la société FOMI ce mercredi. Cette réunion a été convoquée pour répondre aux doléances de la population dans différentes provinces, qui s’inquiète pour ces quantités que FOMI tarde à débloquer.
VI. Il faut l’implication de tous pour sauver le système éducatif aujourd’hui dans le gouffre. Appel lancé par le Mouvement d’actions patriotiques, MAP-Burundi Buhire. C’est dans le cadre d’une campagne de sensibilisation lancée lundi par le mouvement. Libérat Ntibashirakandi, porte-parole du MAP-Burundi Buhire, assure que le droit d’auteur sera respecté pour tous ceux qui donneront des idées.
VII. Le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye s’est envolé dans l’après-midi de ce mercredi pour la République Démocratique du Congo. Selon un communiqué de presse de la présidence, le but de ce voyage est de prendre part à la deuxième réunion du Mécanisme régional de suivi de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC. Cette réunion se tiendra dans la capitale Kinshasa ce jeudi. Signalons qu’il s’agit du deuxième déplacement d’Evariste Ndayishimiye dans ce pays voisin de l’ouest depuis son arrivée au pouvoir.
VIII. Un réfugié burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie est introuvable depuis son arrestation par la police tanzanienne ce dimanche. Les policiers vont jusqu’à interdire de demander de ses nouvelles. Des sources à Nyarugusu indiquent que l’homme en question, réparateur de téléphones de son état, est accusé d’avoir volé un téléphone. Accusation réfutée par les voisins, qui trouvent plutôt que c’est une manière de la police de lui voler ses biens.

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