Edition quotidienne

Journal du 03 mars 2022

Publié le 3 mars 2022 par Rédaction
I. Les usagers des vélos, moto et TukTuk comme moyens de transport dans la commune Mukaza de la municipalité de Bujumbura demandent la prolongation des délais pour le début de la limitation de l’espace de circulation. Cette demande a été faite l’après-midi de ce mercredi, lors d’une réunion  avec l’administrateur de Mukaza, Rénovat Sindayihebura. L’administrateur leur a répondu que la mesure doit être appliquée telle qu’elle a été annoncée par le ministre de l’intérieur.
II. La mesure prise par le ministre de l’intérieur limitant l’espace de circulation des motos, TukTuk et vélos en Mairie de Bujumbura n’a pas tenu compte du contexte de pauvreté du pays. Cela est contenu dans une correspondance que l’ONG locale Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités, PARCEM, a adressée au ministre Gervais Ndirakobuca ce mercredi. Faustin Ndikumana, président de la PARCEM, rappelle que cette mesure a été prise en violation de la loi burundaise qui garantit le droit de circulation.
III. Au lieu de prendre une mesure qui enfonce le peuple burundais dans la pauvreté, la PARCEM propose que la police renforce son travail en faisant respecter les règles de la circulation routière. Faustin Ndikumana.
IV. Les femmes burundaises ont désormais une banque pour le financement de leurs projets. La banque d’investissement et de développement des femmes a été inaugurée ce jeudi par le président de la République dans la province de Gitega. Les actionnaires la BIDF sont l’Etat avec 15% et les communes 85%, soit 71 millions de francs burundais chacune, totalisant ainsi 10 milliards de francs burundais de capital. Evariste Ndayishimiye a appelé les femmes à adhérer aux associations ou dans des coopératives pour bénéficier des financements de cette banque en vue de s’autofinancer dans des projets de développement économique.
V. C’est la tristesse et la peine dans la famille de Jean-Bosco Barankunda, un réfugié burundais du camp de Nduta torturé à mort ce mardi, à Mwanza par les agents de police tanzanienne. Deux jours après, cette police tanzanienne refuse toujours d’assurer le transport du corps de la victime jusqu’à son domicile, au camp des réfugiés de Nduta. C’est au moment où la famille de la victime réclame son inhumation dans la dignité.
VI. Frédéric Bamvuginyumvira, président de la Coalition des forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’Accord d’Arusha, CFOR-Arusha, dit que le gouvernement tanzanien devrait prendre la question en main. Il explique qu’un réfugié burundais vivant en Tanzanie a le plein droit de se déplacer vers un autre pays. Fréderic Bamvuginyumvira demande  aux réfugiés de rester sereins.
VII. Les Nations Unies ont organisé hier le vote sur une résolution relative aux attaques russes contre l’Ukraine. 141 pays membres ont voté pour, 5 ont voté contre, et 35 se sont abstenus. Et parmi ces derniers figure le Burundi. Comment expliquer cette position d’abstention du pouvoir burundais ? Pour le professeur Gérard Birantamije, politologue, il s’agit tout simplement d’un retour d’ascenseur en faveur de la Russie, pour le soutien que ce pays a toujours montré. C’est  au moment où les autres pays avaient tourné le dos au gouvernement burundais en raison des graves violations des droits de l’homme.

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