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Journal du 11 mars 2022

Publié le 11 mars 2022 par Rédaction
I. Canisius Nsabimana a été transféré mardi soir, à la prison centrale de Mpimba après deux mois et demi de garde à vue, dans un cachot secret du service national des renseignements. Sentiment de satisfaction chez les proches de cet habitant de Minago. Ils avaient perdu l’espoir de le retrouver vivant depuis son arrestation par Michel Ndikuriyo, ancien responsable du service national des renseignements en province Rumonge. Ils demandent sa libération inconditionnelle arguant qu’il n’est  poursuivi que sur base de simples soupçons.
II. L’emprisonnement de Canisius Nsabimana viole considérablement le code de procédure pénale. C’est l’avis de Jean-Claude Ntiburumunsi, chargé du département juridique au sein de l’association  Action des chrétiens pour l’abolition de la torture ACAT-Burundi. Pour lui, ce sont  plutôt les gens qui l’avaient enlevé sans motif valable, qui devraient répondre de leurs actes.
III. Jours de grâce accordés aux utilisateurs de vélos, motos et tuktuk. Ils ont encore dix jours pour continuer à rouler dans toutes les communes de la mairie de Bujumbura. Le temps pour les propriétaires de ces engins de les faire enregistrer. L’annonce a été faite hier jeudi par Gervais Ndirakobuca, le ministre de l’intérieur. C’était au cours d’une rencontre avec les responsables de la police et de l’administration dans la ville de Bujumbura. La mesure de délimitation des zones de circulation des tuktuk, vélos et motos devait initialement être appliquée à partir de ce vendredi 11 mars.
IV. Toute tentative de manifestions contre cette mesure de délimitation sera réprimée. C’est la mise en garde du ministre de l’intérieur lors de cette même réunion. Cela sera considéré comme trouble à l’ordre public selon le ministre Gervais Ndirakobuca. Le président de la République avait pourtant récemment déclaré que le droit de manifestation est respecté au Burundi.
V. Le fait que  les  deux personnalités se contredisent sur le droit aux manifestations est un signe de disfonctionnement au sein du gouvernement, selon Maître Janvier Bigirimana, défenseur des droits de l’homme.

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