I. Un détenu de la prison centrale de Gitega n’a toujours pas recouvré sa liberté deux ans après qu’il a purgé sa peine. C’est du moins le contenu d’un communiqué de l’association ACAT-Burundi, Action chrétienne pour l’abolition de la torture, publié ce vendredi. Ils demandent au ministre de la justice et à la commission des droits de l’homme d’user de leur mandat pour exiger la libération de ce prisonnier ainsi que d’autres cas similaires des prisonniers qui croupissent en prison en violation des règles de procédure.
II. Tous les procès déjà rendus mais non encore exécutés le seront très prochainement. C’est la porte-parole de la Cour suprême Agnès Bangiricenge qui l’a annoncé ce vendredi, lors de la conférence publique des portes-paroles des différents ministères du gouvernement.
III. Deux responsables du dépôt des produits de la Brarudi Mega SSD de la commune Mabanda en province Makamba sont dans les mains de la police depuis ce mardi. Ils sont poursuivis dans un dossier de vol de 27 millions de francs burundais et de plus de 2700 caisses vides de la Brarudi.
IV. Plus de 350 pagnes d’origine tanzanienne ont été saisis dans l’après-midi de ce jeudi. Ils ont été saisis par la police du commissariat communal de Nyanza-lac en provenance du chef-lieu de la commune Mabanda. Selon une source policière, les fraudeurs les avaient cachés dans des sacs de patates douces à bord de 2 véhicules de marque FUSO. Les véhicules et les pagnes sont gardés au commissariat communal de police à Nyanza-lac pour des raisons d’enquête. Les propriétaires de ces pagnes n’ont pas encore été arrêtés, d’après une source administrative à Nyanza-lac.
V. Certains quartiers de la ville de Bujumbura ne sont plus éclairés pendant la nuit. Des coupures répétitives de courant électrique sont signalées depuis bientôt deux semaines. La population vit dans le noir à partir de 23 heures jusqu’à très tôt le matin selon les sources des habitants de la ville. Dans certains quartiers comme à Ngagara, des gens passent parfois des nuits blanches pour faire face aux cas de banditisme devenus fréquents dans les ménages, profitant de l’obscurité.
VI. La décision de vendre le carburant accordé en termes de don au gouvernement burundais n’a pas satisfait une partie de la population. Interrogés par la rédaction de la radio Inzamba, certains estiment que ce don du Japon devrait servir à constituer un stock stratégique. D’autres suggèrent que ce carburant soit vendu à un prix moins élevé et qu’il soit distribué dans toutes les stations du pays. Pour rappel, une quantité de carburant d’une valeur de 3 millions et demi de dollars a été accordé par le Japon, un accord a été signé ce jeudi par les deux parties. Le ministre burundais de la coopération a déclaré que ce carburant sera directement mis sur le marché.
VII. Le pouvoir du CNDD-FDD ne ménage aucun effort pour mettre en application une politique d’appauvrissement de la population burundaise. C’est la déclaration du parti UPRONA de l’opposition, rendue publique ce jeudi. Charles Nditije président de ce parti, dénonce des mesures qu’il qualifie d’incohérentes prises par certains hauts cadres de l’Etat. La récente mesure délimitant les zones d’accès pour les conducteurs de motos, vélos et tricycles dans la ville de Bujumbura et la mesure obligeant la population de la province de Bururi à arracher tous les eucalyptus, en sont des exemples illustratifs selon Charles Nditije.
VIII. Il n’occupe plus le poste d’administrateur de la commune Giteranyi en province de Muyinga. Janvier Ndagijimana a été démis de ses fonctions d’administrateur depuis ce jeudi par une décision du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca. Selon cette décision, l’ex-administrateur est accusé essentiellement d’avoir une attitude manifeste d’insubordination par le non-respect des instructions données par la hiérarchie, l’abus de pouvoir et le manque d’éthique en matière de gestion du patrimoine communal. Toutefois, une source à Muyinga a révélé à la radio Inzamba, que la suspension de M. Ndagijimana serait liée à une mauvaise exécution des projets de développement exécutés dans cette commune dont un projet d’une adduction d’eau d’une valeur de plus d’1 milliard et demi de francs burundais, qui serait mal exécuté et qui avance à pas de tortue. D’autres sources contactées regrettent la démission de l’administrateur, estimant qu’il était bien apprécié par la population.