I. Un conducteur de taxi-vélo a été grièvement blessé par un policier qui lui a tiré dessus. Il a été touché par balle sur la jambe gauche. Le policier surveillait un panneau de signalisation limitant la zone de circulation des taxi-vélos et des tricycles au Quartier 9 de la zone Ngagara, en mairie de Bujumbura. Des témoins indiquent que le conducteur de taxi-vélo s’était approché du panneau. Sur son compte Twitter, le ministère de la Sécurité a aussitôt indiqué que le conducteur de taxi-vélo a été blessé par une balle perdue, mais que le policier en question a été arrêté pour enquêtes. Une version que les témoins des faits rejettent en bloc, affirmant que le policier a tiré à bout portant sur le conducteur de taxi-vélo.
II. Il s’opère depuis la fin de la semaine dernière des remplacements des militaires et des Imbonerakure qui sont en mission dans la République Démocratique du Congo. Ils sont remplacés par des soldats sélectionnés dans les camps 111, 112 et 212, qui avaient déjà déployé des hommes en RDC. Du côté des jeunes du CNDD-FDD, ils sont sélectionnés dans différentes provinces.
III. Une force armée dite de Force de réserve et d’appui au développement, FRAD, fera bientôt partie intégrante de l’armée burundaise. Un projet de loi y relatif a été adopté ce lundi à l’Assemblée nationale. Le ministre de la Défense qui était l’invité a expliqué aux députés que les militaires en retraite de seulement 2 ans seront admis dans cette nouvelle unité de l’armée. Elle servira de militaires de réserve, selon les propos du ministre Alain Tribert Mutabazi.
IV. Mettre en place une telle force est une façon à peine voilée du gouvernement du Burundi d’institutionnaliser le pouvoir militaire des jeunes imbonerakure. C’est ce que pense Chauvineau Mugwengezo, secrétaire général de la Coalition de l’opposition politique CFOR-Arusha. Il craint que cette force sera mise en place pour faire taire toutes les voix dissonantes à celles du CNDD-FDD, pour que celui-ci puisse bien imposer sa dictature.
V. Des cas de traitements inhumains et dégradants, les difficultés liées à l’accès aux soins de santé, ou encore l’Insuffisance alimentaire sont observés dans différents établissements pénitentiaires du pays. Cela figure dans le rapport de janvier à mars cette année, sorti par l’association Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Burundi. Des détenus affiliés au parti au pouvoir sont pointés du doigt comme présumés auteurs de ces violations.
VI. 153 personnes ont été tuées, 19 portées disparues et 10 torturées depuis le mois de janvier de cette année. Tel est le bilan trimestriel de la ligue Iteka sur les violations des droits de l’homme. Célestin Ruribikiye, assistant du chargé de la communication au sein de la ligue Iteka, demande à l’Etat de respecter les droits de l’homme.
VII. Grogne au sein du personnel du ministère de l’Agriculture. Les agents remettent en cause la nouvelle politique d’harmonisation des salaires pour les fonctionnaires de l’Etat. Ce personnel propose d’abord une harmonisation interne avant l’harmonisation générale, pour éviter les disparités salariales liées à la catégorisation du personnel. A diplôme égal, salaire égal.