I. Nous sommes le 26 avril, et c’est la 7e commémoration du début des manifestations contre le troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza, c’était en 2015. Ce jour-là, la société civile burundaise a appelé la population à manifester contre la décision, considérée comme une entorse à l’Accord d’Arusha et à la Constitution. Un appel respecté, mais plusieurs centaines de personnes ont par la suite été tuées par la police et d’autres agents de sécurité, qui tiraient à bout portant sur les manifestants.
II. Les crimes graves sont toujours monnaie courante, sept ans après les débuts des manifestations contre le 3e mandat de Pierre Nkurunziza. Constat de Me Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile. Il faut rappeler que la société civile était l’un des acteurs clés de ces manifestions. Et la plupart des activistes ont été contraints à l’exil, tandis que d’autres ont été victimes d’autres crimes. Me Vital Nshimirimana appelle les institutions, à commencer par le Chef de l’Etat, à se ressaisir pour fonctionner pour l’intérêt de tous les citoyens.
III. Toujours pas de justice cinq ans après la disparition du député Oscar Ntasano. Ceux qui avaient été arrêtés après sa disparition ont été libérés quelques jours après. C’est le contenu d’une déclaration de la campagne Ndondeza du Forum pour la conscience et développement. Le FOCODE qui demande que des enquêtes sur sa disparition et sur celle des autres victimes soient effectives et qu’elles aboutissent.
IV. Cinq personnes ont été blessées ce lundi lors des affrontements qui se sont produits entre les jeunes affiliés aux partis CNDD-FDD et le CNL. C’était sur la sous-colline Mushora, colline Ruyumpu et commune Kiremba en province Ngozi. Le secrétaire du parti CNL dans cette commune, Sébastien Kavakure confirme l’information et dit déplorer cette situation. Il invite les militants des deux partis politiques à faire preuve de tolérance mutuelle, d’éviter les agressions et la justice populaire. Ce mardi, Pascal Sebigo, l’administrateur de cette commune, a tenu une réunion de pacification sur la même colline de Ruyumpu. Il a appelé les partis politiques à vivre en parfaite entente et a exhorté quiconque aura été l’objet d’agression de saisir les services habilités afin que justice soit rendue. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital de Ngozi, tandis que six membres du CNL sont en garde à vue.
V. Un policier du commissariat communal de Makamba est hospitalisé depuis dimanche suite à un incendie causé par des bidons d’essence. Selon une source policière, ce carburant avait été saisi la nuit de samedi à dimanche par la police de la position de la zone Gitaba en commune Makamba à destination de la province Bururi. La maison dans laquelle logeaient les policiers a pris feu ainsi que les tenues des policiers en faction sur cette position. Des fouilles perquisition sont souvent effectuées dans cette province depuis la pénurie de ce produit. Les stations-service du chef-lieu de la province Makamba peuvent passer plus de trois mois sans être approvisionnées.
VI. Une peine à perpétuité, le retrait de tous les droits et devoirs du citoyen ainsi qu’une amende de dix millions de francs burundais. Telle est la peine qui a été prononcée ce lundi dans un procès de flagrance par le parquet général de la République à Ngozi à l’endroit d’Elie Irakoze. Elie Irakoze est un homme de vingt-cinq ans vivant sur la colline Kinyami dans la ville de Ngozi, accusé d’avoir tué une fille de seize ans après l’avoir engrossée.
VII. La loi sur la propriété intellectuelle doit être respectée pour permettre aux artistes de s’épanouir grâce à leurs œuvres. Le ministre de la Culture a lancé cet appel ce mardi à l’occasion de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. Ezéchiel Nibigira demande aux usagers des œuvres artistiques entre autres les radios et les hôtels, de préserver le respect du droit intellectuel.
VIII. Plus de 750 dossiers des travailleurs de l’Etat ont été suspendus. Ils concernent les fonctionnaires qui ne se sont pas présentés au travail pendant ces trois derniers mois. C’est ce qu’a déclaré Thaddée Ndikumana, ministre de la Fonction publique, ce mardi lors de la présentation des réalisations du troisième trimestre de ce ministère. Thadée Ndikumana indique que son ministère envisage d’utiliser la nouvelle technologie pour classer les dossiers des employés de l’Etat.