Une peine à perpétuité, le retrait de tous les droits et devoirs de citoyen, ainsi qu’une amende de dix millions de francs burundais. Telle est la peine qui a été prononcée lundi dans un procès de flagrance par le parquet général de la République à Ngozi contre Elie Irakoze. Celui-ci est accusé d’avoir tué une fille de seize ans après l’avoir engrossée.
Dans ce procès de flagrance de ce lundi 25 avril 2022, le procureur général de la République à Ngozi a énoncé de nombreux éléments à charge contre Elie Irakoze. L’homme de 25 ans est d’abord accusé d’avoir entretenu des relations sexuelles avec une mineure de seize ans, ensuite de l’avoir engrossée, d’avoir tenté de la faire avorter de force mais aussi et surtout de l’avoir assassinée en l’étranglant à l’aide d’une corde.
Elie Irakoze n’a pas nié les faits. Il a néanmoins demandé à la cour d’alléger la peine car, a-t-il plaidé, le crime était involontaire. C’était, a expliqué le mis en cause, sous l’effet de l’alcool et du chanvre.
Mais le procureur a rejeté tous ses arguments. Pour lui, celui qu’il a qualifié de « délinquant » a commis délibérément le crime « parce qu’il avait bel et bien préparé la corde avec laquelle il s’est servi pour étrangler la jeune fille ». Selon l’homme de loi, Elie Irakoze avait aussi prévu le sachet dont il s’est servi pour emballer le cadavre.
C’est ainsi que le procureur a requis à la cour une peine à perpétuité contre le présumé coupable, une amende de quinze millions de francs burundais, ainsi que la perte des droits liés à la citoyenneté.
Après délibération, le parquet général a condamné Elie Irakoze à la peine à perpétuité, une amende de dix millions de francs burundais ainsi qu’à la perte des droits et devoirs de citoyen burundais.
Elie Irakoze a été appréhendé dans la zone Ngagara en mairie de Bujumbura, où il s’était caché.
Photo Illustration: ©Jimbere