I. Après leur élection par l’Assemblée Nationale du Burundi le 30 mai dernier, les ambassadeurs Laurent Kavakure et Stella Budiriganya ainsi que Sadiki Kajandi, viennent d’être nommés commissaires à la commission Vérité Réconciliation, par décret présidentiel de ce 6 juin 2022. Les trois nouveaux venus, avaient déjà occupé d’autres postes dans le passé et remplacent Déo Hakizimana, Léonce Ngabo et Karenga Ramadhani qui seraient accusés par le pouvoir du CNDD FDD de ne plus suivre les directives du parti présidentiel et surtout de boycotter le président de la commission.
II. Le monde entier célèbre ce 7 juin 2022 la journée internationale de la sécurité alimentaire. Au Burundi, plus de 10% de la population burundaise se trouve actuellement en situation de crise alimentaire. C’est du moins le contenu du rapport de l’analyse de l’insécurité alimentaire du département OCHA des nations unies sur l’alimentation. L’analyse a été faite sur la période d’Avril-Mai. Le rapport montre environ deux millions de burundais en situation de crise alimentaire.
III. Certains des habitants de la province de Rumonge pointent du doigt le gouverneur. Ils l’accusent d’être un obstacle à la distribution du sucre dans cette province par la SOSUMO. Cette société avait exigé que les noms des grossistes récemment surpris avec du sucre dans leurs stocks, soient retirés de la liste des bénéficiaires avant la nouvelle distribution. Et c’est le gouverneur qui doit le faire.
IV. Les éleveurs de la province Ngozi disent qu’ils enregistrent des pertes énormes dues à la fièvre de la vallée du Rift qui attaquent leur bétail. A une vache qui meurt, ils estiment à plus de deux millions de francs burundais de perdus. Ils demandent aux services habilités de chercher des médicaments pour soigner le bétail, sinon tout le monde en subira les retombées.
V. Plus d’une centaine d’enseignants du Lycée Technique Saint Luc, ont entamé un mouvement d’arrêt de travail depuis ce mardi. Ils réclament 4 mois d’arriérés de salaire. Ils disent qu’ils vont continuer ce mouvement jusqu’au jour où leurs voix seront entendues.
VI. Les réfugiés burundais du camp de Nduta en Tanzanie ont une période d’une année pour rentrer chez eux. L’ultimatum a été lancé ce mardi par une délégation qui s’était rendue dans le camp. La délégation était composée par le représentant du Burundi dans la province de Kigoma et le représentant des réfugiés dans le gouvernement tanzanien. Selon les réfugiés, leurs discours parlaient de la paix et de la sécurité qui règnent au Burundi rappelant aux réfugiés qu’ils ne doivent pas traîner les pieds. Ces paroles de hautes autorités tanzaniennes qui sonnent comme des menaces inquiètent ces réfugiés, et ces derniers craignent un imminent rapatriement forcé.
VII. Respectez le droit à l’éducation des enfants réfugiés. L’appel est lancé par la coalition burundaise des défenseurs des droits de l’homme dans les camps de réfugiés de la région des grands lacs, CBDH-VICAR, à l’endroit de la Tanzanie. Les examens du 3e trimestre qui devaient en effet commencer hier au camp de Nduta n’ont toujours pas eu lieu, faute de papiers pour imprimer les questionnaires. C’est du moins l’explication donnée aux enseignants par la coordination de l’éducation. La CBDH-VICAR dénonce une stratégie visant à inciter les réfugiés au rapatriement. Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH-VICAR.
VIII. Il s’observe ces jours-ci dans la ville de Kayanza, le vol des fils électriques de haute tension. Cela s’est déjà produit à quatre endroits à savoir le quartier Mukoro, le long de la RN1 dans les parages de la BCB, sur la colline Ruganza et au niveau du bâtiment abritant le bureau provincial de l’environnement. Selon les sources policières, des fils d’une longueur de plus de 800 m ont déjà été volés sur une durée de deux semaines. Suite à cette criminalité, les habitants de ces différentes localités passent la nuit dans le noir, aussi certaines activités nécessitant du courant électrique sont paralysées. La police indique que ce vol est commis pendant la nuit par des personnes qui grimpent sur les poteaux électriques et qui se servent d’instruments similaires à ceux utilisés par les agents de la REGIDESO. Pour le moment, deux personnes présumées être impliquées dans ces actes criminels ont été déjà appréhendées pour des raisons d’enquêtes. La police promet qu’elle va redoubler de vigilance pour éradiquer ce vol.