I. Le Ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines a interdit depuis ce lundi, le commerce de l’Or à tous les comptoirs exerçant sur tout le territoire national. Seule la Banque de la République BRB a le privilège d’acheter ou de vendre ce minerais . Selon le ministère, la mesure a été prise en vue de faire respecter les mesures du Conseil National de Sécurité pour la lutte contre la fraude liée au commerce de l’Or.
II. Pour l’OLUCOME, l’Organisation qui lutte contre la corruption et les malversations économiques, ces mesures sont salutaires mais il devrait toutefois y avoir une libre concurrence entre la BRB et les coopératives et sociétés qui investissent dans l’achat de l’or produit dans le pays. Gabriel RUFYIRI, président de cette organisation indique que les investisseurs dans ce domaine vont bientôt plier bagages, et la fraude va s’empirer suite à cette mesure.
III. Un plan d’éliminer les opposants politiques fait l’actualité dans la province de KARUSI. Selon les enquêtes de la ligue des droits de l’homme Iteka, la dernière réunion de la mise en application de ce plan date de ce vendredi dernier. Cela est confirmé par les habitants de la province de Karusi selon nos sources sur place.
IV. L’Association AC GENOCIDE CIRIMOSO appelle à la vigilance pour éviter que ce plan macabre ne soit réédité au Burundi. Pour cette association, les différences basées sur les ethnies ou les idéologies politiques ne peuvent pas justifier les tueries. Térence Mushano est le vice-président de l’association AC GENOCIDE CIRIMOSO.
V. Au moins 8 personnes ont été assassinées dont 5 retrouvées cadavres et 110 autres arrêtées arbitrairement au cours de la semaine dernière. Ces chiffres figurent dans le rapport hebdomadaire de la ligue ITEKA. Selon André NSABIMANA chargé de la communication au sein de cette organisation, les présumés auteurs de ces actes de violation sont les IMBONERAKURE et les agents de la sécurité qui agissent en toute impunité.
VI. La pauvreté que connaissent les burundais est tellement extrême du fait que le gouvernement de Bujumbura n’aurait pas pris une décision d’interdire le commerce ambulant des unités et de fixer les heures à ne pas dépasser pour des bistrots de Bujumbura. C’est une réaction de Faustin Ndikumana, expert en économie. Il le dit au moment où le maire de la ville a pris récemment une décision interdisant le commerce des unités dans différents coins de la ville et fixant à 21 heures les heures à ne pas dépasser pour les bistrots opérant dans ce centre-ville. Pour lui, dans un pays démocratique, tout citoyen devrait être libre dans ses activités de tous les jours.