Manifestation ce lundi à Mamoudzou, capitale de l’île de Mayotte. Il s’agissait d’africains, dont des Burundais. Ils réclamaient notamment justice pour Mohammed Feruzi, l’ex-gouverneur de la province Muyinga au Burundi. Ce dernier a succombé à ses blessures après avoir été grièvement blessé à l’arme blanche par des inconnus. Les manifestants ont appelé également le gouvernement français à s’impliquer pour mettre fin aux actes qualifiés de xénophobes.

Les manifestants étaient des gens originaires de différents pays africains vivant sur cette île de Mayotte. On pouvait lire sur leurs pancartes : « Non à la xénophobie », « Halte au harcèlement des Africains », « Que justice soit faite pour Mohammed Feruzi et d’autres victimes d’agression », « Egalité de droits à tous », etc.

Ils se sont d’abord dirigés au commissariat de police de Mamoudzou. Selon des manifestants, c’était pour donner un message aux policiers pour leur rappeler qu’ils ont le devoir d’assurer la sécurité de tout le monde, sans exception de quelque nature que ce soit.

Les manifestants ont ensuite pris la direction du tribunal de Kaweni. L’objectif était d’interpeller les magistrats pour qu’ils fassent leur travail, pour que la vérité soit connue sur l’assassinat de Mohammed Feruzi.  Ils ont insisté pour demander au gouvernement français de protéger les demandeurs d’asile de Mayotte.

Pour rappel, Mohammed Feruzi a succombé à ses blessures le 17 juillet, après avoir subi une attaque à la machette ourdie, 4 jours avant, par des personnes non encore identifiées. En 2020, un autre Burundais vivant à Mayotte avait échappé à un attentat du genre.

Des sources à Mayotte disent que les africains tombent souvent dans des embuscades tendues par des malfaiteurs, qui les torturent avant de les dépouiller de tous leurs biens.