Economie

Optimisme à contre-courant d’Evariste Ndayishimiye sur la résolution de la problématique carburant

Publié le 6 août 2022 par Rédaction

L’espoir est de mise chez le chef de l’Etat burundais. Tout récemment, Evariste Ndayishimiye a annoncé un délai d’un mois pour trouver une solution durable à la rupture récurrente du carburant au Burundi. Mais le chef de l’Etat l’a dit alors que le pays manque cruellement de devises destinées à l’importation de ce même carburant.

Un mois ! C’est le délai que le président de la République s’est donné pour venir à bout de la pénurie du carburant. Evariste Ndayishimiye l’a affirmé au moment où il rencontrait des membres de la diaspora burundaise en province de Ngozi la semaine dernière. Par la même occasion, le chef de l’Etat a fustigé la position de certaines sociétés qui, selon lui, jouent un rôle dans la mauvaise gestion de la pénurie du carburant.

« La problématique du carburant, on est en train d’essayer d’y faire face dans les limites de nos moyens, et j’espère que d’ici un mois, on peut avoir trouvé une solution. On y travaille jour et nuit. Mais je voudrais préciser qu’il y a des sociétés qui sont de grands consommateurs du carburant, qui, à elles seules, accaparent plus de 10% de la quantité importée. Ces sociétés devraient amener leurs propres devises pour l’importation de leur carburant, mais elles préfèrent spéculer et profiter du peu de devises disponibles dans les caisses de l’Etat. On a mis en garde ces sociétés et il y aura une valeur ajoutée après leur contribution, et nous espérons que dans un mois, avec la volonté de Dieu, on aura assez de carburant, si tout se passe bien », a affirmé le président de la République.

Pour Evariste Ndayishimiye, le moment est favorable. Il en appelle à la patience dont les Burundais ont toujours fait preuve.

« On vient de passer des années dans des sanctions économiques, et puis il y a la pénurie du carburant. En considérant la retenue des Burundais dans cette situation, en nous faisant confiance, sachez que nous sommes à l’œuvre. Après la pluie vient le beau temps, vous verrez des fruits dans les jours à venir. On a vu pire, et pourtant, tout a fini par trouver solution », s’est-il félicité.

Au pouvoir depuis plus de 2 ans, Evariste Ndayishimiye demande régulièrement aux Burundais de faire preuve d’ « un peu de patience ». Son régime est notamment caractérisé par une pénurie quasi chronique du carburant, source de la hausse des prix de transports et des produits sur le marché.

Différentes analyses économiques s’accordent sur le fait que l’absence de devises dans les caisses de l’Etat est à l’origine du marasme économique au Burundi, et donc des difficultés pour le pays d’importer du carburant.

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