I. Ce lundi fait le 42e jour d’incarcération des 4 journalistes du groupe de presse Iwacu. Ils ont été arrêtés le 22 octobre dernier alors qu’ils se rendaient en commune Musigati à Bubanza où se déroulaient des affrontements entre des rebelles et les forces de l’ordre. Ils sont poursuivis pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Ils enfermés dans la prison centrale de Bubanza.
II. Peur au sein des habitants de la colline Burima 1, de la commune Mutambu dans la province de Bujumbura. Certains d’entre eux commencent à fuir leurs habitations après l’arrestation samedi dernier de 3 jeunes membres de la ligue des jeunes imbonerakure affiliés au parti CNDD-FDD, accusés de détention d’armes à feu. Ils ont été arrêtés par des militaires et des agents de la documentation qui les ont battus avant de les mettre au cachot. L’un de ces jeunes aurait succombé à ses blessures, suite aux coups reçus. Un agent du service national de renseignement a menacé de tuer ces jeunes. Des propos qui ont suscité la peur chez les habitants de Mutambu selon des sources sur place.
III. Pas de répit pour les militants du parti Congrès National de Libération d’Agathon Rwasa, en province de Muyinga avec des intimidations et arrestations arbitraires. Quatre membres de cette formation politique ont été arrêtés dimanche matin en zone de Rugari, commune Muyinga dans des endroits différents par la police en compagnie d’un groupe de jeunes imbonerakure, et placés en garde à vue, selon les informations recueillies à Rugari par la radio Inzamba. Le motif de cette arrestation serait la tenue d’une réunion non autorisée. Une justification réfutée par quelques témoins à Muyinga. Ces témoins affirment que les 4 personnes ont été arrêtées dans des lieux très distants. Désiré Myandagaro était au marché, Libère Manimpa a été arrêté chez lui, Melchiade Hakizimana, alias Dabu et Roger Uwitonze, quant à eux, se trouvaient à l’Eglise.
IV. Le collectif des avocats des victimes de la crise de 2015 a déjà déposé plus de 2000 dossiers dans les bureaux du procureur de la cour pénale internationale, pour revérification des informations reçues. Confirmation faite par Maitre Lambert Nigarura, président de la coalition burundaise pour la CPI. Il précise que les enquêtes avancent bien et que les mandats d’arrêt peuvent être lancés d’un moment à l’autre. Maitre Lambert Nigarura le dit dans le cadre d’une campagne de 90 jours de sensibilisation des victimes, pour leur participation dans la découverte de la vérité sur les crimes commis depuis 2015.
V. 17 personnes dont 15 de nationalité burundaise et deux de nationalité congolaise ont été arrêtées tôt ce matin, lors d’une opération de fouille perquisition opérée au quartier Nkayamba, c’est au centre urbain de la ville de Rumonge, dans la province de Rumonge. Des sources sur place disent que la police cherchait des armes à feu mais aucune n’a été trouvée. Une ceinture militaire et des médicaments traditionnels ont été saisis lors de cette opération. Les 17 personnes arrêtées ont été conduites au cachot du commissariat provincial de la police au chef-lieu de la province Rumonge où Ils sont détenus. La semaine dernière, une trentaine de congolais sans documents de séjour à Rumonge avaient été interpellés dans une autre opération de fouille perquisition dans le quartier Kanyenkoko, dans la même ville de Rumonge.
VI. Les réfugiés Burundais vivant au camp de Nduta en Tanzanie, lancent un appel vibrant aux militants des droits de l’homme de plaider pour certains réfugiés enlevés ces derniers jours, par les responsables du camp pour être torturés dans des cachots clandestins. L’exemple illustratif est un certain Moise Ndayisenga, qui a été porté disparu, ses proches ont appris qu’il est en train d’être torturé dans un lieu inconnu jusqu’à présent.
VII. Les réfugiés burundais du Camp de Nyarugusu demandent la redistribution des préservatifs comme d’habitude. Ils ont soumis cette question ce lundi dans ce camp lors de la célébration de la journée internationale de lutte contre le Sida. Un des Burundais de ce camp explique que cette question reste préoccupante dans ce milieu où se concentre beaucoup de gens. Et cela pourra accélérer la contamination de ce fléau.
VIII. Le Burundi se joindra aux autres pays du monde pour célébrer la journée internationale dédiée aux personnes vivant avec un handicap ce mardi 03 décembre 2019. Dans sa déclaration, le ministre en charge des droits de la personne humaine Martin NIVYABANDI, indique que plusieurs activités ont été menées en faveur des personnes handicapées, entre autres, la formation en métiers divers, l’octroi du matériel de mobilité et l’appui en activités génératrices de revenus.