I. Le chef de zone Muyama de la commune Buyengero en province Rumonge est accusé par ses habitants de leur exiger des pots-de-vin. Selon eux, il s’illustre également par des actes de torture à l’endroit de la population. Après une réunion tenue au mois de juillet dernier avec le gouverneur de la province Rumonge, un délai de 8 jours lui avait été donné pour s’expliquer sur ces accusations, mais il ne s’est pas encore exécuté.
II. L’Évêque du diocèse de Bururi Salvator Niciteretse appelle les jeunes Burundais au respect strict de la vie humaine en toutes circonstances. Mgr Niciteretse a lancé cet appel ce mercredi au stade Umuco de Muyinga, où se tient depuis mardi le forum national des jeunes venus de tous les diocèses du Burundi. Pour le prélat, aucun individu, aussi puissant soit-il, aucun groupe de gens, une association ou un État, n’a le droit d’ôter la vie d’une personne.
III. Des habitants des quartiers Nyakabiga et Jabe en mairie de Bujumbura se disent inquiets des exercices paramilitaires faits par les jeunes Imbonerakure. Ces exercices se font sur le terrain qui sépare Nyakabiga et Jabe, précisément tout près du bâtiment de la COMIBU. Ils font savoir qu’ils ne comprennent pas de tels exercices alors que le pays est calme et demandent que ces exercices soient interdits pour la sécurité de la population.
IV. Un homme du nom de Rashid est incarcéré depuis le mois de juin en province de Muyinga. La soixantaine, il a été arrêté dès son arrivée au pays de retour d’exil du camp de réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie. Ses proches restés au camp précisent que Rashid a été arrêté par des agents du service des renseignements. Les mêmes sources dénoncent la complicité d’un homme qui se trouve dans le même camp de Nyarugusu et qui fait arrêter certains rapatriés en collaborant avec les renseignements burundais.
V. La clôture de la mosquée érigée au camp des réfugiés à Nyarugusu en Tanzanie a été détruite ce mercredi. Les boutiques et plusieurs autres objets ont été incendiés, tandis que des boissons diverses ont été déversées. Les auteurs sont des policiers tanzaniens, des jeunes Basungusungu ainsi que des agents de la représentation du camp. Pour les réfugiés, cela rentre dans la logique des autorités tanzaniennes de malmener les réfugiés burundais pour les contraindre à rentrer. Ces réfugiés demandent aux autorités tanzaniennes de se ressaisir et de les protéger.
VI. Les autorités tanzaniennes doivent arrêter de violer délibérément les droits des réfugiés burundais. La coalition burundaise pour la défense des droits des réfugiés vivant dans les camps s’insurge contre les actes répétitifs de l’administration et de la police tanzaniennes visant à empêcher ces réfugiés d’exercer la moindre activité génératrice de revenus. Léopold Sharangabo, vice-président de la CBDH-VICAR appelle le gouvernement tanzanien à se ressaisir.