I. Le corps sans vie d’une femme a été retrouvé ce jeudi dans la rivière Nyakijima sur la colline Gisagara en commune et province Ngozi. La défunte, une trentenaire, était connue sous le nom de Miburo Astérie. Elle était originaire de la colline Mwungere en zone Mivo de la même commune de Ngozi. Le constat de l’administration en commune Ngozi est que la femme a été tuée, parce que son corps présentait des blessures au niveau du cou, mais les auteurs du crime restent inconnus et les mobiles de cet assassinat demeurent non encore élucidés, rapportent les mêmes services administratifs. Les voisins de la défunte disent qu’elle avait procédé à la levée de deuil de son mari samedi de la semaine dernière et certaines personnes pensent que les conflits familiaux seraient à l’origine de ce crime. La police à Ngozi indique avoir déjà amorcé des enquêtes pour identifier les criminels.
II. Le président de la République Evariste Ndayishimiye donne une nouvelle version sur la cause de la pénurie du carburant au Burundi. Il a indiqué qu’il s’agit de certains Burundais qui cachent le carburant pour inciter la population à une révolte liée à la frustration, comme en 2015. Il a également annoncé qu’il va mettre en place à chaque poste des réservistes qui remplaceront ceux qui seront dans l’incapacité de bien accomplir leur tâche. De l’avis de Frédéric Bamvuginyumvira, ces propos sèment le doute avec une connotation d’un double langage. Pour le président de la coalition de l’opposition CFOR Arusha et ancien Vice-président de la République, le chef de l’Etat devrait les nommer et donner des propositions claires pour sortir le Burundi de cette pénurie.
III. Cela fait exactement 17 ans jour pour jour que le CNDD-FDD est au pouvoir. C’était après avoir signé en 2003 un accord de cessez-le-feu. Révérien Ndikuriyo, le secrétaire général du CNDD-FDD a indiqué, lors de la croisade de ce parti jeudi, qu’il est grand temps d’appeler le CNDD-FDD comme celui des Imbonerakure au vrai sens. Il exhorte les membres de cette formation politique de bâtir leurs noms partout où ils se retrouvent.
IV. Le Burundi vient plutôt de passer 17 ans en otage d’une poignée de gens au pouvoir, qui confondent des intérêts privés des intérêts nationaux. C’est la réaction du Forum pour le renfoncement de la société civile, FORSC. Son délégué général indique que la place qu’occupe le Burundi dans le concert des Nations est plutôt honteuse, un des pays les plus pauvres au monde selon Vital Nshimirimana. Il invite l’autorité au plus haut sommet de l’Etat à se ressaisir en dotant le pays des institutions indépendantes comme l’appareil judiciaire qui, de son avis, n’existe qu’en apparence.
V. La grogne est grande au sein des militaires envoyés en mission de maintien de la paix en Somalie. Ils disent ne pas comprendre comment le taux de change de la Banque centrale n’a pas été respecté lors du calcul du dernier solde de deux mois qu’ils viennent de percevoir. Selon eux, le jour de la paie, le dollar se changeait à 2030 francs burundais le dollar à la BRB, mais à la perception, le calcul a été fait sur 1950 francs. Ce qu’ils qualifient de vol.
VI. Le Haut-commissaire pour les réfugiés va demander aux autorités tanzaniennes de rouvrir les marchés fermés dans les camps de réfugiés, et de permettre aux conducteurs de motos et de vélos de travailler. Filippo Grandi l’a dit ce jeudi, lors d’une visite effectuée au camp de réfugiés de Nyarugusu. Il a précisé qu’il reste préoccupé par les difficultés que connaissent ces réfugiés, mais qu’il va consulter ses collègues dans le but d’y apporter des solutions.
VII. Les réfugiés burundais de ce camp de Nyarugusu saluent cette demande du Haut- commissaire pour les réfugiés et espèrent que les autorités tanzaniennes vont en tenir compter. Ils déplorent cependant qu’ils n’ont pas eu l’occasion de lui parler des vrais problèmes qu’ils ont, c’est notamment de leur trouver un autre camp d’accueil plus humain.