I. Le tribunal de grande instance de Mukaza a condamné ce mardi la journaliste Floriane Irangabiye à une peine de servitude pénale de 10 ans de prison ferme, avec une amende d’un million de francs burundais. Irangabiye Floriane est accusée de l’infraction d’atteinte à l’intégrité du territoire national. Les avocats de la défense indiquent qu’ils vont faire appel. Pour rappel, Floriane Irangabiye a été arrêtée le 30 août 2022 en mairie de Bujumbura par les services de renseignement. Pour le moment, elle est incarcérée dans la prison de Muyinga. Son emprisonnement a été décrié par différentes organisations des droits de l’homme, dénonçant une détention arbitraire et sans fondement.

II. Le tribunal de grande instance en province de Muyinga a condamné lundi deux hommes accusés de fraude de carburant. Le 1^er du nom de Désiré Ntahimpera, accusé de commerce frauduleux de 560 litres d’essence contenu dans 28 bidons a été condamné à 6 mois de prison et au versement d’une amende de 500.000 francs burundais. En cas de non payement de cette amende, il devra purger une peine subsidiaire de 12 mois. Eric Ndagijimana qui conduisait la voiture de type Probox transportant ce carburant, a quant à lui écopé de 3 mois de prison et une amende de 250.000 francs burundais. En cas de non-paiement, il subira une contrainte par corps de 6 mois, précise la même source. Le véhicule qui transportait ce carburant, a été saisi et remis dans le patrimoine de l’Etat. Selon le même jugement, les 560 litres d’essence ont également été saisis par la même juridiction et seront vendus. Le produit de la vente sera versé au trésor public. Les deux hommes avaient été interpellés le 28 décembre dernier dans les parages du chef-lieu de la province Muyinga en provenance de la Tanzanie munis des 560 litres d’essence et 5 litres de la bière prohibée, Kanyanga.

III. 33 personnes ont été tuées, 8 autres torturées. Cela figure dans le rapport mensuel du mois de décembre de l’ONG Action Chrétienne pour l’Abolition de la torture ACAT-Burundi. Cette association pointe du doigt certains agents de l’Etat chargés de la sécurité publique, comme l’indique Augustin Nimubona, chargé de la communication au sein de l’ACAT-Burundi.

IV. C’est une situation de disette qui pointe à l’horizon au camp des réfugiés de Mulongwe en République Démocratique du Congo. Les champs de cultures des réfugiés sont menacés par une sécheresse causée par l’absence de pluies depuis le mois d’octobre dernier. Ces réfugiés de Mulongwe lancent des appels à l’assistance.

V. Les inquiétudes, c’est aussi chez les réfugiés du camp de Nyarugusu en République unie de Tanzanie. Ils sont en train d’être isolés par un mur en construction depuis le mois de juillet dernier, pour éviter tout contact avec l’extérieur du camp. Ces réfugiés burundais indiquent que depuis la mesure de suspension de toutes les activités génératrices de revenus dans le camp, qu’ils s’approvisionnent à partir de l’extérieur de ce camp de Nyarugusu.

VI. Grogne des habitants du quartier Mirango en mairie de Bujumbura suite au manque d’eau potable qui s’observe ces derniers jours. C’est au moment où le choléra s’est déjà déclaré dans certains quartiers du Nord de la capitale. Ces habitants craignent d’être touchés par cette épidémie, ils demandent à la REGIDESO d’intervenir avant que la situation ne dégénère.