I. Les crimes se sont aggravés au Burundi au courant de l’année dernière. C’est ce que révèle la ligue des droits de l’homme Iteka. La ligue qui vient de publier un rapport annuel de l’an 2022, montre par exemple que plus de 460 personnes ont été tuées, tandis que plus de 40 autres ont été enlevées. Mais selon Anschaire Nikoyagize, président de cette organisation, ces chiffres sont de loin en-deçà des chiffres réels des victimes de ces crimes.
II. Un détenu du nom de Nzeyimana Elie alias Gasongo a agressé dans l’après-midi de ce jeudi la journaliste Floriane Irangabiye, détenue dans la prison de Muyinga. Selon les témoins de la scène, cela s’est passé sous le nez des agents de la direction de la prison, et en présence des visiteurs venus voir les leurs dans cette prison. Cette prison centrale de Muyinga a été fermée plus tôt que d’habitude ce jeudi. Les sources à cet établissement pénitentiaire indiquent que cela serait lié à cette agression contre la journaliste Floriane Irangabiye.
III. Une femme réfugiée a été violée en présence de son mari et de ses enfants au camp de Lusenda en République Démocratique du Congo la nuit du 9 au 10 janvier de cette année. Les présumés auteurs du forfait sont des éléments de groupes armés qui opèrent dans la région. Les réfugiés trouvent que le camp des réfugiés de Lusenda n’est plus vivable car tout se fait en présence des agents de sécurité qui ne manifestent aucune volonté de les défendre. Ils demandent au HCR de les protéger.
IV. Il faut des enquêtes indépendantes pour confirmer ou infirmer la complicité des forces de l’ordre de la République démocratique du Congo dans ces crimes commis contre les réfugiés burundais. C’est inconcevable que des rebelles puissent entrer dans un camp qui est sécurisé par des agents de l’ordre et commettre des viols à l’intérieur du dit camp. La coalition burundaise des défenseurs des droits humains vivants dans les camps des réfugiés demande au Haut-commissariat pour les réfugiés de trouver un autre endroit pour ces réfugiés. Léopold Sharangabo, vice-président de la coalition CBDH-VICAR.
V. Le Burundi a approuvé et ratifié le 9 janvier 2023 la charte africaine de la jeunesse. Il s’engage finalement à promouvoir et à protéger les droits des jeunes conformément à cette convention de l’union africaine mise en place l’an 2006.
VI. L’association AC Génocide Cirimoso section Suède se dit indignée par les récentes déclarations du président Ndayishimiye sur le refus de recueillement par le gouvernement burundais, des rescapés et victimes du massacre du 21 octobre 1993 contre les élèves et enseignants Tutsi à Kibimba. AC Génocide section Suède voit dans cela une manœuvre d’occulter les massacres de cette période que le rapport des nations unies de 1996 a qualifié de génocide. Liliane Nindereye, présidente de la section Suède de l’association Ac Génocide.
VII. Grogne au sein des commerçants du marché de Matana en province de Bururi. Ils dénoncent la hausse exagérée des prix de location des stands au marché. Un stand est passé de trente-six mille francs à cent mille francs burundais selon ces commerçants. Les autorités communale et provinciale n’ont pas encore réagi à ces inquiétudes des commerçants.