I. Un enseignant au centre professionnel de Muyinga vient de passer 58 jours à la prison centrale de Muyinga sur un mandat d’arrêt du procureur de la République de Muyinga. Juvénal Kabwa est accusé de mauvaise cohabitation avec sa femme. Il a été arrêté le 28 décembre 2022 et placé en garde à vue au cachot de la police judiciaire de Muyinga. Le lendemain, il a été transféré à la prison centrale de Muyinga, mais dès lors, son dossier n’a pas encore été transmis au tribunal de grande instance afin qu’il soit entendu et puisse se défendre devant un juge. Sa famille demande au procureur de la République à Muyinga de transmettre ce dossier dans les meilleurs délais pour qu’il puisse bénéficier d’un procès équitable. La rédaction de la radio Inzamba n’a pas encore joint par téléphone Gérard Niyokindi, procureur de la République de Muyinga pour qu’il réagisse à ces doléances de la famille.
II. Le collectif des Avocats pour la Défense des Victimes des Crimes de Droit International commis au Burundi CAVIB condamne énergiquement l’arrestation et la détention de cinq défenseurs des droits humains, en prison depuis une semaine. Dans une déclaration qu’il a sortie ce jeudi, le CAVIB précise que cette arrestation traduit encore une fois une haine viscérale que certains membres du gouvernement ont contre certaines catégories de la population. Maitre Yves Runyagu chargé des relations publiques et du plaidoyer au sein du CAVIB, dit que cette arrestation montre à suffisance qu’aucun burundais ne peut se sentir à l’abri, et demande la libération sans condition de ces 5 défenseurs des droits humains.
III. Le rapport sur les droits de l’homme de l’année 2022 présenté hier au parlement par le président de la commission nationale indépendante des droits de l’homme CNIDH, note des mauvaises conditions de détention des prisonniers au Burundi. Le rapport montre également que sur 400 plaintes qui ont été déposées à la commission, plus d’une centaine portaient sur les libertés publiques et politiques.
IV. Le directeur provincial de l’enseignement à Muyinga vient de demander aux enseignants qui habitent loin des écoles de déménager pour venir occuper les homes des écoles construits à cet effet. La direction provinciale de l’enseignement pense que cela pourrait diminuer les retards répétitifs des enseignants, et permettre d’augmenter le rendement scolaire. Les enseignants disent toutefois que la vie chère du moment ne leur permet pas de se séparer de leurs familles.
V. Les livres de l’école fondamentale de Burarana 2 en commune Nyabihanga, en province Mwaro, ont été retrouvés le matin de ce jeudi. Ils avaient été volés il y a plus de 10 jours. L’enseignant qui reconnait avoir volé ces livres reste jusqu’à maintenant impuni. Les autres enseignants n’en reviennent pas, ils demandent qu’il soit sanctionné exemplairement.
VI. Flambée des prix des denrées alimentaires au camp des réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie. Les prix ont doublé depuis deux jours pour certains produits, comme le maïs et autres. Les réfugiés pensent que la hausse est liée au fait qu’il y a des marchandises qui ne sont pas autorisées à l’intérieur du camp. Ils demandent au HCR et au gouvernement tanzanien, de les laisser s’approvisionner à l’extérieur du camp, sinon ils craignent de mourir de faim.