I. La résolution de l’ONU exigeant le retrait immédiat des troupes russes en Ukraine a été adoptée en majorité hier en assemblée générale de cette institution internationale. 141 pays ont voté pour, 7 ont voté contre. Le Burundi figure parmi les 32 pays qui se sont abstenus. Cette position du Burundi ne devrait étonner personne, selon la coalition de l’opposition CFOR-Arusha. Jean Bosco Rwigemera, vice- président de cette coalition, explique que la Russie a toujours été aux côtés du Burundi, au moment où l’Union Européenne et les Etats-Unis d’Amérique avaient pris des sanctions pour violation massive des droits humains et mauvaise gouvernance contre le Burundi.
II. La Commission nationale indépendante des droits de l’homme vient de franchir un grand pas, pour avoir dénoncé devant les députés les crimes de violations des Droits de l’Homme commis à l’endroit de la population burundaise. Ainsi s’en félicite maitre Jean Claude Ntiburumunsi, chargé du volet juridique à l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ACAT-Burundi. Il encourage les responsables de cette commission à convoquer ceux qui sont accusés dans ces violations et si leurs recommandations ne sont pas respectées, de se saisir de la justice. Cette réaction de l’ACAT-Burundi survient deux jours après que la CNIDH a présenté mercredi son rapport d’activité devant l’Assemblée nationale.
III. Manque criant des semences sélectionnées et non sélectionnées de haricot sur le marché en province Makamba au sud du pays. Une fois trouvées, les semences non sélectionnées s’achètent à plus de quatre mille francs le kilo. Soit le double du prix habituel. Le gouvernement lui-même avoue avoir des difficultés même d’en trouver dans les pays de la sous-région.
IV. Lamentations chez une famille en commune Buterere de la province Bujumbura, qui dit qu’elle risque de perdre illégalement sa propriété foncière au profit d’une autre famille avec laquelle elle est en conflit. Une des deux familles affirme que le terrain relève d’un héritage familial, l’autre avance la raison d’en avoir bénéficié de la part des autorités du régime de feu président Bagaza. L’affaire est pour le moment dans la Cour de cassation. Mais malgré cela, le président du Tribunal de résidence de Buterere a décidé d’exécuter le jugement rendu en 2017, et les juges devaient se présenter sur le lieu ce vendredi même pour la mise en application du procès. La situation est ainsi, au moment où aucune mesure annulant la décision du ministre de la Justice, qui empêche en 2017, qui suspendait l’exécution du procès, n’est sortie.