I. Le tribunal de grande instance de Ntahangwa a confirmé la détention des 5 défenseurs des droits humains. Ils avaient été entendus dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba Lundi dernier par la chambre de conseil de ce tribunal. Selon des sources à Mpimba, les responsables de la prison auraient manqué un véhicule pour les déplacer, d’où la décision qu’ils soient entendus à Mpimba. Sonia Ndikumasabo est présidente de l’Association des Femmes Juristes du Burundi (AFJB), Marie Emerusabe, elle est coordinatrice générale de cette association, Audace Havyarimana est le représentant légal de l’Association pour la Paix et la Promotion des Droits de l’Homme (APDH), Sylvana Inamahoro est la directrice exécutive de cette association. Ils ont été arrêtés le 14 Février à l’Aéroport international Melchior Ndadaye alors qu’ils voulaient se rendre à Kampala pour une réunion avec des partenaires, tandis que le coordonnateur du projet foncier au sein de l’APDH, Prosper Runyange, a été arrêté à Ngozi cette même date et conduit lui aussi dans le cachot du service national de renseignement pour rejoindre les 4. Les défenseurs des droits humains ne cessent de plaider pour leurs collègues afin qu’ils soient libérés parce qu’ils n’ont commis aucune infraction, ils sont victimes de leur travail de défenseur des droits de l’homme.
II. Elle totalise 6 mois de détention arbitraire. La journaliste Floriane Irangabiye a été condamnée d’atteinte à l’intégrité du territoire national. Son procès viole littéralement les droits à la liberté d’expression au Burundi, a déclaré Human Rights Watch dans son récent rapport sur l’emprisonnement de Floriane Irangabiye.
III. Sept cas d’assassinats, un enlèvement, huit cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales ainsi que sept cas d’atteintes à l’intégrité physique. Tel est le bilan sur la situation des droits humains au Burundi pour le mois passé de février produit par l’association chrétienne pour l’abolition de la torture ACAT-Burundi. Les jeunes Imbonerakure et certains administratifs à la base sont pointés du doigt parmi les auteurs de ces violations graves des droits humains.
IV. La mesure interdisant les commerçants de vendre l’huile de palme dans des bouteilles en plastique récupérées après usage, n’était pas encore respectée jusque ce jeudi par les commerçants de la ville de Kayanza et de ses environs. La raison, des commerçants n’ont pas de moyens pour avoir d’autres emballages pour servir leurs clients.
V. Une famille a reçu l’ordre de détruire la tombe d’un de ses proches, décédé, pour la simple raison qu’elle a été construite avec du ciment. Cela s’est passé au camp de Nduta en Tanzanie. Pour les réfugiés, il s’agit d’une nouvelle forme de persécution à leur endroit. Ils estiment que cette mesure est injuste, surtout qu’il y a d’autres tombes construites avec les mêmes matériaux. Témoignage d’un des réfugiés de ce camp.