Edition quotidienne

Journal du 03 mars 2023

Publié le 3 mars 2023 par Rédaction
I. Plus de quarante jours après son assassinat, la famille d’Aline Inarukund o demande toujours son inhumation. De son côté, la famille du mari, accusé de l’avoir tuée, exige une autopsie de son corps, un examen qui ne se fait pas au Burundi et qui est en contradiction avec la législation burundaise. Les proches de la défunte demandent à l’institution de l’Ombudsman de ne pas s’ingérer dans les démarches judiciaires de cette affaire.
II. Personne ne devrait être inquiétée pour avoir exprimé ses opinions, même quand elles sont contraires à celles des dirigeants dans un pays démocratique. C’est ce qu’explique Apollonie Simbizi, membre du conseil d’administration de l’Alliance des Burundais vivant au Canada. L’ABC plaide pour la libération de la journaliste Floriane Irangabiye qui, selon l’Alliance, est injustement emprisonnée et accusée d’atteinte à l’intégrité du territoire national. Elle a été condamnée par le tribunal de Grande instance de Mukaza le 2 janvier dernier à dix ans de prison et à une amende d’un million de francs burundais. L’ABC invite le gouvernement à mettre en œuvre des réformes de fonds pour remédier au manque de justice flagrante au Burundi et fait appel à la communauté internationale pour faire pression au gouvernement burundais pour la libération de Floriane Irangabiye. Rappelons que ce 2 mars, Floriane Irangabiye a totalisé 6 mois d’incarcération.
III. Un ultimatum est donné aux réfugiés burundais originaires de Ruyigi pour retourner au pays. La gouverneure de cette province menace d’attribuer leurs propriétés à d’autres personnes qui sont restées au pays. Emérancienne Tabu l’a dit ce mercredi au cours d’une visite au camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie. Elle faisait partie d’une délégation burundaise partie pour sensibiliser les réfugiés au rapatriement. Un discours qui ne rassure pas les réfugiés qui estiment qu’ils ont le plein droit de rester propriétaire des biens qu’ils ont laissés au pays.
IV. La pénurie du sucre se manifeste au chef-lieu de la province Muyinga depuis un peu plus d’une semaine. Une situation qui inquiète les habitants, plus particulièrement ceux qui ont de petits enfants ayant besoin du sucre dans leur alimentation. Selon certains parents qui se sont entretenus avec la radio Inzamba, dans plusieurs boutiques, le sucre est devenu rare. Et quand on en trouve par hasard, son prix est de 3500 francs le kilo.
V. La monnaie burundaise continue sa chute libre face au dollar américain. Cette chute de franc burundais est due à la suspension des aides internationales, alors que les exportations sont insignifiantes pour que le Burundi obtienne suffisamment de devises. Ces sont les explications fournies par André Nikwigize, expert économiste.
VI. André Nikwigize recommande au gouvernement burundais de mettre en place une équipe de suivi de fonctionnement des devises. Le gouvernement devrait aussi miser sur l’augmentation de la quantité des exportations pour avoir suffisamment de devises.
VII. Les membres du conseil communal Nyanza-Lac dénoncent des intimidations dont ils font l’objet. Ces intimidations sont ourdies par l’autorité communale.  La réunion de mercredi s’est terminée en queue de poisson à la suite d’un climat malsain entretenu par le vice-président du conseil et l’administrateur communal de Nyanza-Lac.
VIII. Grogne au sein du personnel de la société de gardiennage ASEC. Les agents viennent de passer deux mois sans percevoir leurs salaires. Ils demandent à la direction générale de l’ASEC de régler ce problème.

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