Edition quotidienne

Journal du 24 mars 2023

Publié le 24 mars 2023 par Rédaction
I. Plus de dix corps sans vie de militaires et huit blessés ont été rapatriés dans la matinée d’hier jeudi. Ils ont péri au Congo dans le Sud-Kivu dans la localité de Kalundu dans des combats qui les ont opposés aux rebelles du FNL d’Aloys Nzabampema le weekend dernier. L’opération de l’évacuation semble ne pas être une sinécure, puisque certains des militaires qui sont affectés à cette tâche déplorent la longue marche d’au moins quatre jours qu’ils effectuent en transportant les blessés. Ils suggèrent au commandement d’utiliser les hélicoptères d’évacuation pour sauver ces blessés qui courent le risque de succomber à leurs blessures à mi-chemin.
II. Deux enseignants des communales de Ngozi et Tangara dans la province Ngozi sont sous les verrous depuis mardi. Ils ont été attrapés en pleins ébats sexuels avec des filles qu’ils enseignent. Les associations militant pour le respect des droits des femmes et des enfants décrient ce comportement et demandent à la justice de leur infliger sans complaisance des peinent qu’ils méritent.
III. Grogne chez les habitants de la commune Nyanza-Lac en province Makamba. Elle est due à l’arrestation de deux personnes sur la colline Buheka par le chef de colline en collaboration avec les jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir CNDD-FDD. Selon les informations recueillies dans cette commune, les personnes arrêtées sont tous des employés du centre de santé Buheka. Les habitants de cette commune s’insurgent contre ce comportement du chef de la colline Buheka et de ces Imbonerakure car ils n’ont pas l’autorité d’arrêter qui que ce soit. Ils demandent aux autorités administratives et aux responsables de la police de cette province de prendre cette question en main.
IV. Une peine de réclusion criminelle à vie et le paiement d’un dédommagement d’une somme de 20 millions de francs burundais, c’est le jugement rendu jeudi après-midi dans un procès de flagrance à l’encontre d’un couple de la colline Bwisha, commune Gashoho en province de Muyinga. L’homme et sa femme ont été reconnus coupables d’assassinat d’une fille de 13 ans lundi de cette semaine. On a expliqué que la jeune fille avait été surprise en train de couper du fourrage dans la propriété du couple, elle a alors été décapitée à l’aide d’une faucille et poignardée au niveau des côtes. Le corps de l’enfant a été découvert mardi matin après une longue recherche des parents de la victime. Les prévenus ont plaidé coupables.
V. Nous sommes le 24 mars, et le monde célèbre la Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes. Pour le Collectif des avocats pour la défense des victimes de crimes de droit international commis au Burundi, cette journée arrive au moment où le gouvernement burundais continue à se rendre coupable de graves violations des droits humains. Me Gustave Niyonzima, président du CAVIB, regrette que les nouvelles autorités, à commencer par le président de la République, privilégient des promesses qui ne sont jamais tenues. Pour autant, il rassure les victimes et leurs familles que justice leur sera faite et encourage tous les Burundais à continuer à dénoncer les crimes graves des droits humains qui, tôt ou tard, finiront par être réprimés par la justice internationale.
VI. Le virus de Marburg est difficile à diagnostiquer, et si l’on n’y prend pas garde, il peut facilement se retrouver au Burundi. C’est ce que déclare l’expert en épidémiologie, Come Konakuze, après que ce virus a été rapporté en Tanzanie voisine. Les symptômes de cette maladie sont similaires à certaines autres maladies déjà existantes au Burundi, mais elle s’aggrave plus dangereusement au fur et à mesure que les jours passent.
VII. C’est une épidémie qui est à la porte du Burundi, mais elle peut être prévenue, selon toujours cet expert épidémiologiste. Les services du ministère de la Santé devraient faire leur travail de prévention, en collaboration avec l’administration et la population.
VIII. A ce propos, le ministère de la Santé vient de sortir une note de service adressée aux différents districts du pays, et particulièrement à ceux proches des postes frontaliers. Il leur est demandé de prendre toutes les dispositions nécessaires sur les points d’entrée, afin de signaler tout cas suspect, pour une prise en charge adéquate et éviter ainsi la propagation du virus.
IX. Grogne au sein de la population de la province de Kayanza. Pour cause, la flambée des prix des denrées alimentaires. Ils disent que si rien n’est fait, ils vont mourir de faim. Ils demandent au gouvernement de supprimer les taxes de certains produits alimentaires.
X. Les usagers des véhicules et motos qui consomment de l’essence en province de Muyinga se plaignent ces derniers jours de la passivité des responsables administratifs et ceux de la police dans la distribution du peu de carburant disponible. Ils demandent à ces responsables de s’impliquer de manière effective, dans la lutte contre le commerce illicite du carburant sur le marché noir. Selon eux, les acteurs de ce circuit sont à l’origine même des mauvaises pratiques qui caractérisent la distribution de ce produit.
XI. Cette voix est celle du chanteur Saidi Brazza. L’artiste est décédé la nuit dernière des suites d’une maladie dans un hôpital à Ngozi, au nord du pays. Il est né en 1974 à Rusuguti, dans cette même province de Ngozi. Il était très connu pour ses chansons dans le genre reggae. Avec certains titres phares comme « Yameze amenyo », « Twiganirira » ou encore « Burikukiye » dans lequel il vante l’indépendance du Burundi. Son succès avait traversé les frontières, particulièrement dans les pays de la sous-région. Saïdi Brazza était père de trois enfants. La rédaction de la radio Inzamba adresse ses condoléances à sa famille, ainsi qu’au monde artistique du Burundi.

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