Il vaut mieux tard que jamais, dit-on. Avec la recrudescence des cas positifs au Covid-19, qui menace le Burundi comme d’autres pays de la région et du monde entier, le gouvernement du Burundi semble avoir changé de comportement. Les autorités reconnaissent ouvertement une forte augmentation des cas positifs et prennent de nouvelles mesures, comme l’implantation de nouveaux sites de dépistage en mairie de Bujumbura. Chez les voisins, l’augmentation des cas pousse les gouvernements à instaurer le couvre-feu, ou encore à mettre en quarantaine ceux qui viennent de l’extérieur.
C’est devenu difficile de cacher les cas de Covid-19 au Burundi. Selon des sources concordantes, dans des institutions tant étatiques que privées, bon nombre de travailleurs ont été testés positifs au Covid-19 ces derniers jours. On cite l’exemple de l’Assemblée nationale, où au moins une quarantaine de députés ne se présente plus au palais des congrès de Kigobe.
Dans une note adressée ce vendredi au personnel de la Banque commerciale du Burundi (BANCOBU) et à sa clientèle, le port de masque devient obligatoire au sein de la banque. Selon des sources au sein de l’établissement bancaire, elle enregistre de nombreux cas positifs au Covid-19 depuis un moment. La BANCOBU a annoncé à son personnel qu’elle faciliterait le dépistage et la vaccination.
Au cours de cette semaine, le comité de crise chargé de la lutte contre le Covid-19 au sein du ministère de la Santé a, quant à lui, annoncé l’implantation de six nouveaux sites de dépistage en mairie de Bujumbura.
Une mesure qui vient à point nommé, car les habitants des centres urbains craignent une montée en flèche des contaminations durant les jours des fêtes de fin d’année. Néanmoins, même s’ils reconnaissent que le gouvernement a franchi un pas dans ce secteur, des citadins s’inquiètent de l’absence d’une politique vaccinale contre le Covid-19, comme solution durable à la pandémie.
Selon des chiffres publiés par le ministère de la Santé, au moins 108 personnes en moyenne sont testées positives au Covid-19 par jour, soit un taux de positivité de 15%. Une première !
La réactivité des autorités burundaises est très tardive, contrairement aux pays voisins qui ont agi assez tôt face à cette menace. Le Rwanda par exemple, qui avait pris le taureau par les cornes depuis le début de la pandémie, vient d’augmenter les heures de couvre-feu, la réduction des participants aux fêtes et la suspension de certaines activités nocturnes qui rassemblent beaucoup de monde. Les mêmes mesures sont de mise en Ouganda. Ces deux pays affichent également ces jours-ci une augmentation inquiétante des cas positifs au Covid-19.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la virulence du virus est due au nouveau variant. L’OMS alerte en effet sur la propagation inédite d’Omicron déjà déclaré dans plus de 77 pays à travers le monde. Mais le directeur général de l’OMS a indiqué mardi dernier que le variant Omicron serait présent même dans les pays où il n’a pas encore été détecté.
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