La famille d’un certain Michel vivant dans le quartier Carama en mairie de Bujumbura dit craindre pour sa sécurité. A l’origine, c’est un véhicule que Michel, chef de famille, a acheté à un nommé Claude Nkurunziza. Mais il s’est avéré que ce véhicule n’appartenait pas à ce dernier. Claude Nkurunziza s’est alors mis à menacer de mort la famille de Michel qui ne sait plus à quel saint se vouer.
Tout a commencé au mois de juin de l’année dernière quand Michel a acheté un véhicule de marque Toyota TI à sept millions cinq cents mille francs burundais à un certain Claude Nkurunziza, comme l’indiquent des sources proches de la famille de Michel. Celles-ci révèlent que les deux hommes ont bel et bien signé un contrat de vente. Mais voilà que trois mois plus tard, à la surprise de Michel, le véhicule a été saisi et conduit à la police judiciaire. La raison est que Nkurunziza Claude avait vendu un véhicule qui ne lui appartenait pas. Le dossier a été transféré au parquet du tribunal de grande instance de Mukaza. La famille de Michel demande à ce que justice soit faite.
« Une semaine après avoir été saisi, le véhicule a été amené au tribunal de Mukaza, à côté de la Fonction publique pour la suite du dossier. Ils ont alors auditionné Michel qui a dit que le vendeur de la voiture est bien connu, qu’il s’agit de Claude Nkurunziza, avec un contrat de vente à l’appui. Ils ont ensuite convoqué Claude Nkurunziza, mais celui-ci n’a répondu ni à la première, ni à la deuxième convocation. A la troisième, il s’est présenté avec son avocat qui a affirmé que la voiture appartient bel et bien à Claude Nkurunziza. Le véhicule a coûté sept millions cinq cents mille francs. Et voilà cette famille est victime pour rien », explique un proche de la famille.
Aujourd’hui cette famille vit dans la psychose, craignant pour sa sécurité. Un sentiment de peur qui s’explique par les menaces que leur fait subir Claude Nkurunziza. Elle demande que sa sécurité soit garantie.
« Il faut essayer de prier et alerter le monde. Il l’a même appelé samedi aux environs de minuit. Il lui a dit beaucoup de choses. Son épouse qui dormait profondément s’est réveillée brusquement. Elle a reconnu la voix et elle a dit à Michel qu’il n’a qu’à aller plaider seul, mais que, elle, n’avait plus rien à dire. Les enfants n’ont plus où dormir. Chaque soir, ils doivent changer d’endroit où se cacher. Il faut vraiment lancer une alarme pour sauver cette famille »,
La rédaction de la radio Inzamba a tenté de joindre Claude Nkurunziza, afin de lui demander sa version des faits, son téléphone sonnait, mais il ne décrochait pas.