Encore un grand plaisir de vous retrouver sur la radio Inzamba Agateka Kawe. C’est le rendez-vous de la rétrospective de la semaine du 2 au 8 septembre 2024. A toutes, à tous, bonjour, bonsoir, bienvenue.
Commençons cette rétrospective par cette brève. La journaliste Sandra Muhoza, détenue à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, devait comparaître jeudi 5 septembre au tribunal de grande instance de Mukaza. Des informations proches du parquet de Mukaza ont indiqué que sa comparution n’a pas finalement eu lieu. Selon ces mêmes sources, cette audience a été annulée suite au manque de carburant pour le véhicule qui devait transporter les prisonniers, dont Sandra Muhoza, vers ce tribunal. Une explication qui semble n’avoir pas convaincu des témoins dans cette prison. Car selon eux, les véhicules qui devaient transporter les prisonniers vers les tribunaux de grande instance de Muha et de Ntahangwa ont pu faire le déplacement. Pour rappel, la journaliste Sandra Muhoza, correspondante du journal en ligne « La Nova Burundi », a été arrêtée le 13 avril dernier dans la province Ngozi, où elle était basée. Elle avait répondu à un appel téléphonique d’un homme d’affaires qui venait de lui promettre des informations. Elle avait ensuite été portée disparue pendant quelques jours avant que sa famille ne soit informée qu’elle était détenue dans les cachots du service secret de cette province. Elle a été transférée à la prison de Mpimba en mairie de Bujumbura le 18 avril où elle se trouve jusqu’à présent. Elle est poursuivie pour « Atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et Aversion raciale ».
Justice toujours, l’avocat d’Émilienne Sibomana, détenue depuis plus de 2 mois à la prison de Gitega malgré son acquittement, appelle le procureur général de la République à ordonner sa libération. Émilienne Sibomana, ancienne secrétaire au lycée technique Christ Roi de Mushasha à Gitega, a été innocentée par la justice, mais elle est toujours incarcérée. Son avocat, Edgard Muhirwe, rappelle que l’annulation du procès ne devrait pas empêcher l’exécution du jugement en sa faveur. Suivez.
L’arrestation en Zambie de 205 ressortissants burundais soulève de vives réactions, notamment de la part de l’opposition burundaise. Ces interpellations qui visaient des irréguliers vivant clandestinement dans ce pays ont eu lieu mercredi. Fréderic Bamvuginyunvira, président de la plateforme CFOR Arusha , estime qu’il est regrettable que des ressortissants d’un pays voisin soient traités de la sorte. Selon lui, la loi en la matière existe et devrait être discutée au niveau de la diplomatie entre les deux pays, surtout que le président burundais avait montré sa sympathie en apportant de l’aide à ce pays lors de sa dernière visite. Une aide malheureusement qui, aujourd’hui, s’avère plutôt être un problème pour les Burundais vivant en Zambie. Suivez Fréderic Banvuginyunvira.
Poursuivons cette rétrospective avec le secteur de l’éducation. Les enseignants de la province Ngozi s’insurgent contre la contribution de 5000 francs burundais qui leur est exigée par le parti CNDD-FDD qui dit que c’est pour les prochaines élections. Selon ces enseignants, cette contribution vient empirer une situation déjà précaire avec des salaires qu’ils qualifient de dérisoires. Ils disent ne pas comprendre pourquoi même ceux qui ne sont pas membres du parti au pouvoir sont dans l’obligation de verser cet argent. Suivez ce reportage d’Alexandrine Keza.
Alexandrine Keza, merci. On reste et on termine par l’éducation, avec les parents des enfants des classes de la 7ᵉ à la classe terminale qui sont contre la dernière mesure du directeur provincial de l’enseignement à Muyinga. C’est une mesure qui veut que chaque élève soit équipé d’une paire de chaussures fermées et de chaussettes. Ces parents disent ne pas être en mesure de se conformer à cette décision en raison du coût élevé du matériel scolaire et de la vie en général dans tout le pays. Ces parents demandent à cette autorité provinciale de l’éducation de revoir la mesure et de permettre à chacun de s’organiser selon ses moyens financiers. Audace Nimbona nous en dit plus.
C’est par ici que prend fin cette rétrospective de la semaine qui s’achève. Un grand merci, chers auditrices et auditeurs pour votre fidélité. Nouveau rendez-vous, dimanche prochain. Agréable fin de weekend. Au revoir.