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Bulletin Hebdo du 16 Juin 2024

Publié le 16 juin 2024 par Rédaction
  1. Les habitants de la commune Kabarore en province Kayanza qui sont dans l’angoisse et la désolation. C’est suite à l’assassinat samedi de la semaine dernière d’un homme de 28 ans du nom de Joseph Habiyaremye de la colline Mugoyi de cette commune. Il a été tué par le commissaire communal de la police, Moïse Arakaza, alias Nyeganyega. La police avait pris Joseph Habiyaremye chez lui avant qu’il ne soit tué. L’auteur du meurtre est toujours libre. Il en a même été félicité par le gouverneur de la province. La population n’en revient pas, car elle s’attendait à ce qu’il soit arrêté et traduit devant la justice.
  2. Le comportement de cet officier de la police irrite les défenseurs des droits de l’homme. C’est le cas de la ligue Iteka qui demande à la ministre de la Justice Domine Banyankimbona de sortir de son silence pour traduire en justice le colonel de police Moïse Arakaza, alias Nyeganyega, qui se targue d’être intouchable après avoir assassiné de nombreuses personnes.
  3. Et puis, la commission nationale indépendante des droits de l’homme CNIDH dit ne pas comprendre les motifs de sa dégradation du statut A au statut B par l’agence de l’ONU chargée d’évaluer de telles commissions nationales. Déclaration faite lundi dans un point de presse animé par Sixte Vigny Nimuraba, président de cette commission. Selon lui, rapport fourni par la CNIDH aurait été mal analysé.
  4. Toujours dans ce domaine, pour la première fois depuis son adhésion à l’ONU, Le Burundi a récemment été élu à la présidence de la 3ème Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée des droits de l’homme. Pour les autorités burundaises, cette élection montre que la confiance de la communauté internationale a été recouvrée. Mais les acteurs de la société civile burundaise indépendante ne sont pas de cet avis. Pour Me Lambert Nigarura, par exemple, le Burundi n’a pas été élu sur le mérite, mais c’était plutôt juste son tour d’occuper cette position. Selon lui, le Burundi ne méritait même pas d’être à la tête d’une commission chargée de la promotion des droits de l’homme. Me Lambert Nigarura estime que cela devrait être pris comme une opportunité pour que le pouvoir burundais abandonne les multiples violations des droits humains.
  5. Le président de l’Assemblée nationale Daniel Gélase Ndabirabe a accusé jeudi les députés de saboter l’action du gouvernement en complicité avec leurs amis en cachant le carburant dans leurs maisons pour le vendre au Rwanda. Daniel Gélase Ndabirabe a ainsi proposé la réinstauration de la peine de mort pour ceux qui se rendront coupables de ce trafic du carburant.
  6. Les propos du président de l’assemblée nationale Daniel Gélase Ndabirabe sont ridicules pour un représentant du peuple. C’est l’avis de la coalition de l’opposition politique CFOR ARUSHA. Selon cette organisation politique, les autorités du Burundi ont perdu la tête et ne contrôlent plus ce qu’ils disent.
  7. La coalition CFOR ARUSHA déplore aussi le fait que les responsables du pays, à commencer par le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye, continuent de narguer la population, et qu’ils ne pensent qu’à leurs intérêts propres.

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