Cibitoke croule à nouveau sous le poids de découvertes macabres. En une semaine seulement, dix cadavres humains ont été trouvés dans cette province, dont un le matin de ce lundi et quatre la veille dimanche. Une situation qui inquiète au plus haut point la population, et qui pousse les défenseurs des droits de l’homme à appeler le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour endiguer cette criminalité.
Le cadavre découvert ce lundi n’a pas pu être identifié. Il a été trouvé dans l’après midi dans la localité Miduha-Kaboya, en commune Rugombo, province Cibitoke. Le corps présentait des blessures semblables à des coups de machette au niveau du cou, et il portait une corde nouée à la gorge, ont précisé des témoins sur place.
Ce cadavre s’ajoute à quatre autres retrouvés dimanche dans la journée à Mparambo, toujours dans la commune de Rugombo. Il s’agit de trois hommes et d’une femme. Selon des sources de la radio Inzamba à Mparambo, les corps étaient ligotés et ils étaient en état de décomposition avancée et n’ont pu être identifiés.
Ces découvertes macabres devenues le lot quotidien dans différentes localités de la province de Cibitoke, inquiètent la population. Pour les habitants, le nombre croissant de cadavres jetés dans des rivières et des buissons, montre que la criminalité est grandissante dans cette province et dans le pays.
En moins de deux semaines, pas moins de 14 cadavres ont été recensés dans la seule province de Cibitoke. En plus des cinq découverts lundi et dimanche, cinq autres ont été retrouvés, il y a une semaine, flottant sur les eaux de la rivière Rusizi. Toutes ces dépouilles n’ont pas été identifiées. Le 15 octobre dernier, sur la colline Ndava-village, commune Buganda dans la même province de Cibitoke, trois corps sans vie avaient été trouvés.
La rédaction de la radio Inzamba a tenté de joindre par téléphone Carême Bizoza, le gouverneur de la province Cibitoke, pour qu’il s’exprime sur ces cadavres enregistrés dans sa province, mais en vain.