Un homme a perdu la vie après trois jours de torture dans les cachots du service national des renseignements en province Cibitoke. La victime n’avait pas été identifiée jusque ce vendredi. Son corps a été sorti discrètement aux petites heures de ce vendredi. La victime était accusée de collaborer avec les groupes armés.
L’homme avait été amené dans les cachots du service national des renseignements par le véhicule du responsable de ce service à Cibitoke, dans l’après-midi de mardi cette semaine, selon nos sources dans cette province. « Nous l’avons vu. Et nous avons entendu des cris qui devaient être de lui. Il criait, sans doute sous les coups, et répétait chaque fois qu’il n’appartient à aucun parti politique, ni à aucun groupe armé », affirme un des habitants, voisin du siège du SNR.
Des sources proches du service national des renseignements à Cibitoke, sous couvert d’anonymat, indiquent que la victime était accusée d’appartenir à des groupes armés opérant en République Démocratique du Congo. Il était aussi accusé d’avoir tenté d’espionner les positions militaires de Cibitoke.
Depuis son arrestation, le détenu, sous torture permanente, n’avait reçu aucun aliment. Il est décédé dans la nuit de ce jeudi à vendredi. « Un véhicule est sorti à 03h00 du matin avec le corps sans vie de l’homme », révèle une des sources proches du SNR, avant d’avouer : « Mais nous ne connaissons pas son identité ».
Des habitants de la localité pensent que le corps sans vie a été évacué pour être jeté dans la rivière Rusizi. « Beaucoup d’autres gens ont été tués dans ces mêmes conditions et jetés dans cette rivière », affirme un des habitants. Dénonçant cette pratique, ces derniers estiment que celui qui est accusé ou soupçonné d’un crime devrait être traduit en justice et non être tué.
La rédaction de la radio Inzamba a tenté de joindre le responsable du service des renseignements dans la province de Cibitoke, mais en vain.