Cette injustice a été révélée par la grogne des militaires de la brigade aviation. Ils dénoncent une participation dans des missions de maintien de la paix à l’étranger qui se caractérise par la discrimination. Les anciens des mouvements et partis politiques armés, ex-PMPA, seraient plus favorisés au détriment des anciens de l’armée régulière, ex-Forces armées burundaises. Ces derniers exigent l’équité et la transparence dans cette opération.

Ces militaires de la brigade aviation qui se plaignent sont subdivisés en deux départements : la base aérienne de Bujumbura (BAB), et la base aérienne de Gitega (BAG). Selon eux, le favoritisme est le maître-mot dans le choix de ceux qui doivent faire partie de ceux qui vont en Somalie ou en Centrafrique.

« Il y a des magouilles au sein de notre brigade aviation dans le choix dans des missions de maintien de la paix. Le chef du personnel met plus sur la liste les ex-PMPA que les ex-FAB. Par exemple un ex-FAB peut attendre pendant cinq ans pour retourner en mission au moment où son frère d’arme ex-PMPA peut y retourner juste une année après. Et ce, sans avoir passé au moins un test de sélection ou avoir une fonction de spécialistes qui pourrait motiver cette exception. Juste parce qu’il est purement et simplement ex-PMPA. C’est vraiment révoltant », se plaint un militaire issu des ex-FAB.

Major Ntibagirirwa, officier chargé du personnel au sein de la brigade aviation, est accusé de faire cette pratique de clientélisme. Les militaires de la brigade aviation demandent que cette sélection se fasse de manière équitable.

« Là où le bât blesse encore, les critères qui devraient être à la base des sélections, comme l’ancienneté ou l’âge de la retraite ne sont pas tenus en considération. Nous sommes vraiment inquiets. Nous demandons au commandement de la brigade de toujours vérifier si l’équité et la transparence ont prévalu. Il n’y a même pas de causerie morale pour pouvoir exprimer nos doléances au sein de la brigade aviation », alerte un autre ex-FAB.

La rédaction de la radio Inzamba Agateka Kawe a tenté de joindre le major Ntibagirirwa, chargé du personnel au sein de la brigade aviation, ainsi que le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée, mais en vain.