Environnement

Environnement : l’OLUCOME doute de la mise en application de la décision du ministre

Publié le 1 mars 2021 par Rédaction

Le ministre burundais de l’Agriculture, de l’élevage et de l’environnement, a averti ce vendredi 26 février, que toutes les constructions anarchiques sur le littoral du lac Tanganyika seront détruites. L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques OLUCOME, est sceptique quant à la mise en application de la décision du Ministre.

La réaction du ministre en charge de l’environnement est consécutive à la montée inquiétante des eaux du lac Tanganyika qui s’observe dans ces jours. Le Ministre Déo-Guide Rurema, a précisé que cette montée est liée aux changements climatiques ainsi qu’aux activités humaines qui se font sur son littoral. C’est pourquoi il menace de détruire toutes les constructions anarchiques.

« Nous leur avons demandé de démolir toutes les infrastructures sur lesquelles nous avons mis des signes pour les identifier. Nous nous sommes convenus que ce sont les propriétaires eux-mêmes qui allaient le faire à leurs frais sans que nous fassions intervenir les administratifs et les forces de l’ordre, mais ils n’ont pas obéi » a indiqué le Ministre Déo Guide Rurema.

L’acte sera-t-il joint à la parole ?

C’est une question que se pose le président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques. Un scepticisme causé par des discours du genre prononcés par des autorités mais qui n’ont jamais été suivis d’actes concrets. « Ces propos s’inscrivent dans la logique d’autres discours des autorités qui n’ont pas été mis en application » rappelle Gabriel Rufyiri.

Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME

Selon lui, « les corrompus sont devenus plus forts que l’Etat. Voilà pourquoi tous les discours allant dans le sens de combattre la corruption ont été toujours sans effet ». Pour l’OLUCOME, il faut protéger l’environnement et en même temps punir les mandataires publics qui violent la loi.

En septembre dernier, le Ministre de l’Agriculture, de l’élevage et l’environnement avait fait savoir dans un communiqué qu’il était strictement interdit de vendre ou d’acheter les domaines publics du littoral du lac Tanganyika.

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