Une centaine de militaires burundais et des Imbonerakure, dont le nombre n’est pas encore connu, sont en train d’être rassemblés par l’armée et le parti CNDD-FDD comme renfort aux troupes présentes en RDC, mais aussi pour remplacer des militaires malades et ceux qui sont morts sur le champ de bataille. Ces combats se déroulent entre les soldats burundais et leurs alliés contre les groupes rebelles burundais, depuis plus de deux mois, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Les soldats sont en train d’être sélectionnés dans les première, deuxième et troisième divisions.
Ces militaires proviendront des différentes positions du 111ème bataillon d’infanterie, camp Gatumba, sous le commandement du lieutenant-colonel Mbonyiyeze, du 212ème bataillon commando, en opération depuis plus de deux ans dans la réserve naturelle de la Rukoko, dirigé par le lieutenant-colonel Nyandwi, et des 310ème et 320ème brigades de la troisième division, comme le précisent des sources de la radio Inzamba au sein de l’armée burundaise.
Les mêmes sources font savoir que les Forces de défense nationale du Burundi rassemblent ces militaires dans le but de disposer de l’effectif nécessaire pour le renfort et le remplacement de ceux qui ont péri, et de ceux qui ont été blessés dans les combats. Ces affrontements se déroulent depuis novembre dernier dans les hauts et moyens plateaux du territoire de Fizi et Uvira dans la province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo. Les combats qui opposent l’armée burundaise, accompagnée d’imbonerakure et ses alliés, aux combattants des mouvements RED Tabara, FNL d’Aloys Nzabampema et des Mayi Mayi alliés aux rebelles burundais.
L’on estime à plus de 50 militaires et Imbonerakure morts et blessés dans ces combats.
Nos sources indiquent que ceux qui sont déjà rassemblés peuvent franchir la frontière à tout moment.
A la rédaction de la radio Inzamba agateka kawe, nous avons essayé de joindre par téléphone le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée, pour s’exprimer sur ces opérations de déploiement de militaires et d’Imbonerakure, mais sans succès.
Néanmoins, l’armée burundaise a déjà donné sa position en niant toute présence en République Démocratique du Congo, notamment à travers un communiqué du ministre de la Défense nationale, Alain Tribert Mutabazi, c’était fin janvier dernier.