Sept militaires candidats commandos ont trouvé la mort pendant une formation. Leur mort serait due à des séances de bastonnades orchestrées par leurs instructeurs. Conséquence : ces exercices ont été suspendus depuis près d’une semaine. Les militaires de Gitega demandent à la hiérarchie d’enquêter sur le déroulement des formations au sein du centre d’instruction commando de Gitega.
Ces entrainements commandos ont commencé le 26 décembre 2021. En une seule semaine de formation, sept candidats commandos seraient mort suite à des bastonnades des militaires instructeurs. L’un de ces sept militaires morts était un lieutenant de la 47ème promotion de l’ISCAM qui venait de terminer sa formation académique en Russie. Des sources de la radio au sein du 211ème bataillon commando de Gitega font savoir qu’ils ont été victimes de la brutalité des instructeurs commandos, qui, selon ces sources, ne sont pas professionnels.
« Nous sommes inquiets de voir ce qui se passe aujourd’hui avec l’instruction commando, après juste une semaine de formation, sept candidats commandos sont déjà morts. Le centre commando est devenu comme un abattoir. Le problème, c’est qu’il n’y a plus d’instructeurs qualifiés. Il y a seulement les instructeurs qu’on appelle « Cinjire ». Pour eux, la formation consiste à traumatiser les candidats à coups de bâtons. Imaginez-vous des coups à répétition sur la tête, du sang et un autre liquide coulent de l’oreille, et la mort s’ensuit. C’est quel genre d’instruction ? », décrit un des candidats commandos rescapés.
Ces militaires demandent au commandement des Forces de défense nationale du Burundi, au chargé des opérations, G3 de l’armée, et au chef du service de santé DSS, d’apporter une attention particulière à cette question des instructions commandos.
« Nous demandons au G3 de suivre de près cette situation, parce que cette session commando est la première qui enregistre ce genre de dégâts. Ils ont menti aux familles des victimes que c’est la pandémie de Covid-19 qui les a emportés. Le personnel soignant connaît la vérité, lui qui a été témoin des gémissements des militaires qui étaient sur le point de mourir quand ils ont été évacués suite au traumatisme causé par la bastonnade. Nous demandons au DSS d’exiger l’examen général des candidats commandos avant le début de chaque session de formation », appelle un autre candidat commando.
Après la mort de ces sept candidats, la formation commando a été suspendue il y a une semaine. Selon nos sources, d’autres candidats sont toujours hospitalisés à cause du même traumatisme subi durant cette formation.
La rédaction Radio Inzamba Agateka Kawe a appelé le téléphone portable du colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée, pour éclairer l’opinion sur cette situation liée à l’instruction commando, mais il n’a pas décroché.