Grogne chez les enseignants des écoles secondaires de la commune Bugendana en province Gitega. Ils dénoncent des mutations arbitraires faites aux dépens des enseignants d’ethnie tutsi et ceux qui ne sont pas membres du parti CNDD-FDD. Ces enseignants qui se disent lésés pointent du doigt la direction communale de l’enseignement, qu’ils accusent d’être responsable de ces actes qualifiés de persécution.
Ces enseignants expliquent que ces mesures de mutation envers eux sont prises dans des réunions qui se tiennent dans la permanence du parti CNDD-FDD. Ces enseignants, qui disent être victimes de cette opération qu’ils qualifient d’opaque, indiquent ne pas douter des visées discriminatoires contre des enseignants d’ethnie tutsi et ceux qui ne sont pas membres du parti CNDD-FDD.
« Il est très étonnant de voir un enseignant qui est muté sans qu’on lui en communique le motif. Ces pratiques se font également à l’endroit des enseignants qui sont substitués par les vacataires. Ainsi des enseignants de grande expérience dans le métier se voient remplacés par des vacataires sans en connaitre les raisons. Ces sont des mesures prises dans des réunions qui se tiennent dans la permanence du parti CNDD-FDD pour exclure des enseignants qui ne sont pas affiliés au parti CNDD-FDD », explique un des enseignants, victime de cette opération.
Ils accusent surtout la direction communale de l’enseignement d’être à l’origine de ces mutations. Selon eux, cette injustice touche aussi d’autres catégories d’enseignants.
« C’est une forme de persécution qui vise également d’autres enseignants qui ne sont pas natifs de la commune Bugendana. Nous demandons que ce comportement soit banni. Et puis, ces pratiques sont bien connues des responsables, et le plus compliqué c’est que le tout est orchestré par le directeur communal de l’enseignement », se plaint un autre enseignant.
La radio Inzamba a tenté de joindre par téléphone le directeur communal de l’enseignement à Bugendana, mais en vain.