La permanence du parti CNL située sur la colline Ngaruzwa, zone Rweza, commune Ryansoro dans la province Gitega a été détruite dans la nuit de lundi à mardi par des personnes non encore identifiées. Les militants de ce parti à Ryansoro attribuent ce forfait aux Imbonerakure. Un malheur qui, selon eux, survient alors qu’ils dénoncent déjà l’incarcération de trois de leurs camarades du parti depuis plus de deux semaines. Ils plaident pour une bonne cohabitation entre les partis politiques.
Les militants du parti CNL à Ryansoro déplorent le mauvais comportement des gens qui ont détruit leur permanence. Ils pointent du doigt les jeunes imbonerakure mais disent qu’ils ne vont pas céder à la provocation. Ils s’opposent au phénomène d’intolérance politique et privilégient une bonne cohésion sociale.
« Nous pensons que ce sont les Imbonerakure qui ont détruit notre permanence. Cela nous inquiète beaucoup d’autant plus ce que ça s’est passé sur la colline natale de l’administrateur de la commune Ryansoro, une colline qui devrait être exemplaire dans les travaux de sécurité et de développement. Nous constatons qu’ils veulent nous faire taire et nous faire cesser nos activités politiques, mais ils se trompent fort, car le parti CNL est bien implanté à Ryansoro. Nous allons continuer à travailler comme d’habitude. Qu’ils reviennent à la raison, nous devrions bien cohabiter et collaborer pour le développement de notre commune », a appelé un membre du CNL de la cette commune.
Trois membres du parti CNL de cette commune incarcérés depuis plus de deux semaines
La détention de ces trois militants du CNL trouve son origine dans une réunion des responsables du parti à la base, qui devait se tenir sur la colline Ngaruzwa dans la zone Rweza le 25 mars dernier. Mais la réunion a finalement été interdite par une décision de l’administration communale pour irrégularité. Un argument qui n’a pas convaincu les militants du CNL.
« Ils sont emprisonnés injustement, ils sont victimes de leur appartenance politique. Juste avant leur arrestation, il y avait une réunion des responsables du parti à la base qui était prévue le 25 du mois de mars dernier. La réunion devait se tenir à la permanence du parti dans la zone Rweza. Au début de la réunion, le chef de la colline Ngaruzwa est venu, accompagné par des policiers et des Imbonerakure pour empêcher la tenue de la réunion, avec comme prétexte qu’elle était illégale. Pourtant, la réunion se tenait bel et bien à l’intérieur du bâtiment et non à l’extérieur. Pendant qu’ils nous empêchaient de continuer la réunion, il y a eu des lamentations et des incompréhensions, mais on ne s’est pas bagarré, on ne s’est pas battu. Personne n’a touché le chef de colline, c’est un mensonge grossier, seulement ils veulent forcer tout le monde à rejoindre le parti CNDD-FDD », s’est plaint un partisan du CNL.
Les trois militants du parti CNL ont été accusés d’avoir tendu une embuscade au chef de colline Ngaruzwa pour le tabasser. Surpris, les autres militants du CNL disent ne pas comprendre pourquoi leurs camarades sont emprisonnés alors que le concerné lui-même ne s’est jamais présenté pour montrer les preuves de son agression. Ils demandent leur libération.
« Le chef de colline qui dit avoir été battu ne s’est jamais présenté pour étayer ses accusations, il n’a donné aucun témoin, aucune preuve d’agression. Je pense que le directeur communal de l’enseignement à Ryansoro, le responsable communal du parti CNDD-FDD et l’administrateur communal sont derrière cette affaire d’intimidation. Nos collègues sont emprisonnés injustement, nous demandons leur libération ».
La rédaction de la radio Inzamba a tenté de joindre par téléphone Joseph Sinzobashirwako, administrateur de la commune Ryansoro, tout comme Noël Barakamfitiye, chef de colline Ngaruzwa ainsi que Déo, responsable du parti CNDD-FDD à Ryansoro, leurs téléphones sonnaient, mais personne ne décrochait. De même, aucun d’entre eux n’a répondu aux messages WhatsApp leur envoyés à ce sujet.