I. La cour d’appel de Mukaza vient de confirmer le jugement du tribunal de grande instance d’une peine de 10 ans de prison et d’une amende d’un million de franc burundais contre la journaliste Floriane Irangabiye. C’est une décision qui prouve que la liberté d’expression, les droits humains sont loin d’être garantis au Burundi. Réaction de Me Gustave Niyonzima, président du collectif des avocats pour la défense des victimes des crimes de droit international commis au Burundi. Il indique que cela est contraire au discours du président de la République au sujet de l’indépendance de la magistrature. Pour lui, ce procès est politisé.
II. Seule la vérité sauve et rassemble. C’est le message de l’évêque de Bururi, Salvator Nicitegetse, lors de la messe dite samedi en mémoire de 40 élèves du séminaire de Buta froidement assassinés il y a 26 ans par les anciens FDD qui sont aujourd’hui au pouvoir au Burundi. Dans son homélie, le prélat a interpelé les autorités du pays à ne pas fausser la vérité dans différents massacres à caractère politique que le pays a connus. Pour lui, des Hutus et des Tutsis sont tous impliqués dans les tueries qui ont endeuillé le Burundi.
III. Vingt-et-une personnes ont été tuées, 3 autres enlevées et 72 arrestations arbirtraires. C’est le bilan mensuel de l’organisation Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ACAT-Burundi. Anitha Gateretse, coordinatrice des projets au sein de cette association de défense des droits humains, demande au gouvernement de faire des enquêtes approfondies et que les présumés auteurs de ces crimes soient jugés.
IV. Ils demandent l’annulation du procès rendu par le tribunal de résidence de Buterere en date du 24 février 2023, relatif au conflit foncier à Kiyange en zone Buterere. Dans une lettre du 27 mars dernier, adressée au ministère de la justice, Me Odette Nemeyimana, l’avocat de la famille de feu Mushatsi Grégoire en conflit avec la famille de feu Kambenga Selemani, releve un dossier judiciaire émaillé de plus d’irrégularités.
V. Grogne chez les étudiants de l’université du Burundi. Elle est due aux arriérés de paiement de prêts-bourses. Selon les informations recueillies à l’université du Burundi, depuis le début de l’année académique de 2022-2023, les étudiants de la troisième année n’ont jamais perçu leurs bourses. Ceux de la deuxième année ont reçu un mois seulement et ceux de la première année, deux mois. Ils demandent au ministère de l’éducation de régulariser les impayés des prêts-bourses pour permettre aux étudiants de travailler dans des conditions relativement acceptables.
VI. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est attendu cette semaine à Bujumbura, où il prendra part au 11e sommet des chefs d’Etat de la région sur la paix et la sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo. A cet effet, le comité technique de l’accord cadre du mécanisme de suivi conclut à Addis Abeba s’est réuni ce mardi. Une rencontre des ministres en charges de la coopération est aussi prévue avant le sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de samedi 6 mai prochain.